Le moral des PDG américains est au plus haut depuis trois ans grâce notamment aux promesses contenues dans l'agenda économique de Donald Trump, indique une étude publiée mardi par le lobby patronal du Business Roundtable.

Les promesses de baisses d'impôts contribuent notamment à encourager les dirigeants d'entreprise, qui préviennent toutefois que, si elles ne se concrétisaient pas, cela pourrait se traduire par des suppressions d'emplois et un moindre investissement.

L'Economic Outlook Index établi par l'organisme et qui se base sur les intentions d'embauche et d'investissement sur les six prochains mois s'est établi au 2e trimestre à 93,9 points, soit son plus haut niveau depuis le 2e trimestre 2014. L'indice s'est établi au-dessus de 80 points sur les deux derniers trimestres.

Les intentions de dépenses d'investissement ont progressé de 4,6 points par rapport au trimestre précédent, mais les intentions d'embauches ont baissé de 3,3 points.

«La grande majorité des PDG pense qu'une réforme fiscale positive reste très possible et même vraisemblable dans le courant de l'année prochaine et ils établissent leurs projets sur cette base», a indiqué le président de la Business Round Table, Joshua Bolten, lors d'une conférence téléphonique.

«Le résultat vraiment intéressant de notre étude est que si vous demandez aux PDG ce qui se passerait si la réforme fiscale échoue ou est reportée, la majorité répond qu'ils réduiraient leurs projets d'embauche et de dépenses en capital», a-t-il souligné en précisant que ces inquiétudes n'étaient toutefois pas dominantes.

L'enquête prévoit une croissance de l'économie de 2% cette année en légère baisse par rapport au trimestre précédent (2,2%). La baisse des intentions d'embauche fait suite à un bond de 18 points de cette composante au 1er trimestre, ce qui fait qu'elles restent très solides.

Le taux de chômage est tombé en mai à son plus bas niveau en 16 ans à 4,3%, selon les chiffres officiels. «Il y a une certaine tension entre la baisse du chômage et les intentions des PDG qui pourrait créer des pressions à la hausse sur les salaires», a estimé M. Bolten.