La Réserve fédérale américaine (Fed) a débuté mardi une réunion de politique monétaire de deux jours à l'issue de laquelle les taux d'intérêt devraient demeurer inchangés, selon les attentes des marchés.

«Le Comité de politique monétaire (FOMC) a commencé sa réunion à 12h00 comme prévu», a indiqué mardi un porte-parole de la Réserve fédérale.

Il s'agit de la première réunion de politique monétaire de la Fed depuis sa décision historique prise à la mi-décembre de relever ses taux d'un quart de point.

La Fed a maintenu son rendez-vous malgré l'abondante neige qui s'est abattue sur Washington fermant depuis lundi les bureaux de l'administration fédérale.

Le FOMC rendra son verdict dans un communiqué mercredi à 14h00 locales. Il n'y a pas de conférence de presse prévue à l'issue de cette réunion ordinaire pour la présidente de la Fed Janet Yellen, ni de publication de nouvelles prévisions économiques.

Vu les vives turbulences sur les marchés financiers depuis le début de l'année et la poursuite de la baisse des prix du pétrole qui handicape l'inflation, la plupart des économistes s'attendent à ce que la Fed laisse les taux d'intérêt inchangés.

Depuis fin 2008, les taux à court terme étaient maintenus proches de zéro pour accompagner la reprise après la crise financière.

Le 16 décembre, jugeant le marché du travail proche du plein emploi et estimant que l'inflation était sur la voie du redressement, le Comité monétaire les a augmentés de 0,25 point pour les faire osciller désormais entre 0,25% et 0,50%.

La banque centrale avait aussi indiqué qu'elle prévoyait, si la croissance le permet, de poursuivre le relèvement des taux au cours de l'année pour les mener à 1,4% fin 2016. Cela correspondrait à 4 hausses d'un quart de point.

Étant donné la volatilité sur les marchés et les indicateurs économiques plus faibles de l'activité américaine à la fin de l'année, de nombreux économistes estiment déjà qu'une hausse à la prochaine réunion de mars est peu probable.

Dans son communiqué mercredi, la Fed devrait «prendre acte du ralentissement des données économiques et de la volatilité accrue des marchés financiers sans toutefois donner de signe avant-coureur sur ses intentions pour la réunion de mars, qui se tient dans presque deux mois», estimaient mardi des analystes de Barclays Research dans une note.