L'économie des États-Unis a progressé de façon modérée au 3e trimestre, selon la troisième estimation du département du commerce publiée mardi, qui a révisé très légèrement en baisse ce rythme de croissance comme s'y attendaient les analystes.

De juillet à septembre, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 2% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières contre 2,1% pour la deuxième estimation.

La modeste révision à la baisse rend compte d'une chute plus importante qu'initialement estimée des investissements des entreprises dans les infrastructures (-7,2%), d'une plus grande variation des stocks et d'une plus forte dégradation du commerce extérieur du fait de l'appréciation du dollar.

Ainsi les exportations ont progressé à un rythme plus ralenti que précédemment évalué (+0,7% au lieu de +0,9%) après avoir grimpé de 5,1% au 2e trimestre. Les exportations de biens notamment sont tombées dans le rouge à -0,9%. Quant aux importations, qui représentent une soustraction dans le PIB, elles ont progressé de 2,3% au lieu de 2,1% pour l'estimation précédente et +3% au 2e trimestre.

L'appréciation du dollar ralentit les exportations américaines qui sont rendues moins compétitives sur les marchés extérieurs tandis que les importations, en devenant meilleur marché, continuent de croître. Au total, le déficit commercial a enlevé un quart de point à la croissance au 3e trimestre.

Globalement l'expansion de la première économie mondiale a été portée par les dépenses des consommateurs, les investissements résidentiels et les dépenses publiques notamment, indique le ministère.

La consommation a progressé de 3% au 3e trimestre après +3,6% d'avril à juin. L'investissement immobilier a poursuivi sur sa lancée avançant de 8,2% au 3e trimestre après +9,3% au trimestre d'avant.

La progression des dépenses publiques (+1,8%) a été tirée par celle des États et des collectivités locales (+2,8%) alors que celles de l'État fédéral restent quasiment stables (+0,2%).

La variation des stocks a pesé sur l'expansion, coûtant 0,71 point de croissance au PIB, un peu plus que précédemment estimé.

Selon les dernières prévisions de la Réserve fédérale (Fed) publiées mercredi, la croissance américaine, qui avait atteint 2,4% en 2014, ne devrait pas dépasser 2,1% cette année puis accélérer à nouveau à 2,4% en 2016.

Le gouvernement publiera le 29 janvier sa première estimation de la croissance au dernier trimestre.