Le groupe américain de messagerie FedEx a dépassé les attentes au deuxième trimestre et a confirmé ses prévisions de bénéfice annuel.

Au deuxième trimestre de l'exercice décalé 2014/2015 entamé début juin, le bénéfice net a progressé de 11% à 691 millions de dollars, selon un communiqué de l'entreprise.

Rapporté par action, référence à Wall Street, le bénéfice par action hors éléments exceptionnels ressort à 2,58 dollars, soit 7 cents de mieux qu'attendu par la moyenne des analystes.

L'activité du groupe de messagerie a également crû davantage qu'attendu: le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 12,5 milliards de dollars alors que les analystes s'attendaient à 12,4 milliards de dollars.

Le groupe a en outre confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année avec un bénéfice par action ajusté compris entre 10,40 et 10,90 dollars, là où les attentes sont de 10,55 dollars. Le groupe de Memphis (sud) avait abaissé ses prévisions à la mi-septembre en raison d'une demande faible dans le fret et des coûts d'assurance élevés qui vont neutraliser une hausse annoncée de ses tarifs. Il envisageait précédemment une fourchette de 10,60 à 11,10 dollars.

A Wall Street, les investisseurs saluaient ces résultats. Le titre avançait de 5,15% à 156,50 dollars vers 23h15 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, le PDG du groupe Frederick Wallace Smith a souligné que le groupe comptait toujours finaliser l'acquisition de son concurrent néerlandais TNT qui doit encore recevoir l'accord des autorités européennes de la concurrence.

Bruxelles avait ouvert fin juillet une enquête approfondie sur cette opération de 4,4 milliards d'euros, invoquant des craintes de réduction trop forte de la concurrence, et in fine d'augmentation des prix pour les livraisons de petits colis sur plusieurs marchés européens.

Fedex et TNT avaient indiqué en octobre que l'exécutif européen ne leur avait pas adressé de communications de griefs, impliquant qu'il devrait donner son feu vert.

Les responsables de Fedex ont indiqué mercredi qu'ils s'attendaient à recevoir une approbation inconditionnelle de la Commission dans la première quinzaine de janvier.

«En dépit de la contraction des exportations américaines due à la hausse du dollar et d'une faible croissance de l'économie et du commerce mondial, le marché d'ensemble pour les services de messagerie continue de croître, grâce entre autres au commerce électronique», a souligné M. Wallace.

Par secteur d'activités, le transport aérien (FedEx Express) a vu son chiffre d'affaires reculer sur un an de 6% à 6,59 milliards de dollars pour un bénéfice opérationnel de 622 millions de dollars, en hausse de 26% en raison notamment de la baisse des dépenses d'exploitation et notamment des coûts du carburant.

Les services de transport terrestre (FedEx Ground) ont vu pour leur part leur chiffre d'affaires bondir de 32% à 4,05 milliards de dollars en raison de l'intégration des activités du transporteur GENCO acquis fin 2014. Le bénéfice opérationnel est en hausse de 13% à 526 millions de dollars.

FedEx Freight a pour sa part vu son chiffre d'affaires reculer de 2% à 1,55 milliard de dollars, le bénéfice d'exploitation chutant de 10% à 101 millions de dollars en raison de frais de personnel supérieurs à la croissance des volumes.