Les prix des logements aux États-Unis ont ralenti leur progression en avril, selon l'enquête Case Shiller publiée mardi par Standard and Poor's.

Le prix moyen des logements à la vente dans les 20 plus grandes métropoles américaines a augmenté de O,3% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières après une hausse de 1% le mois d'avant.

Sur un an, l'augmentation des prix de l'immobilier dans ces 20 villes s'affiche à 4,9% ce qui a surpris les analystes qui tablaient dans leurs prévisions médianes sur une hausse de 5,6%.

Plusieurs économistes, comme Ed Stansfield de Capital Economics, se sont ainsi étonnés de cette modération de l'augmentation des prix logements vu «le renforcement marqué d'autres indicateurs de l'activité immobilière». «Nous ne changeons pas notre prévision de hausse des prix sur l'année qui devrait atteindre 6% à 7%», affirme cet expert.

Pour Ian Shepherdson aussi, de Pantheon Macroeconomics, «la tendance de fond est bien plus forte que ne le suggère ce rapport: avec des ventes en augmentation et des stocks étroits, il faut s'attendre à une accélération de la hausse des prix» dans un futur proche.

L'indice qui est publié avec deux mois de retard, montre qu'en avril la côte Ouest a continué de connaître une vive hausse mensuelle menée par Seattle (+2,3%), San Francisco (+2%),Portland (+1,7%) et Washington (+1,4%). Denver affiche une solide embellie également (+1,9%) ainsi qu'Atlanta (+1,4%).

Sur 12 mois, Denver et San Francisco présentent les gains annuels les plus hauts, respectivement à +10,3% et +10%.

«Les récentes données de l'immobilier sont positives», relève David Blitzer, responsable de l'indice chez Standard and Poor's, cité dans le communiqué. «Les ventes de maisons neuves et anciennes ont augmenté comme le montrent les récents rapports, et les mises en chantiers ont gagné de l'élan en mai», a-t-il ajouté tout en soulignant qu'il se construisait toutefois plus d'appartements en immeubles collectifs que de maisons individuelles.

L'année dernière, 34% des constructions étaient des appartements contre 22% en 1975. Cet expert a aussi expliqué que le prix des appartements montait plus vite que celui des maisons.