Les États-Unis sont prêts à «accueillir une nouvelle extension» de l'architecture financière internationale dont la banque chinoise d'investissements dans les infrastructures (AIIB), a affirmé le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, mardi.

De retour d'une visite en Chine, M. Lew a déclaré à San Francisco que Washington était prêt à accueillir l'AIIB à condition que cette institution «soit complémentaire des autres institutions financières internationales».

Jusqu'ici Washington paraissait isolé vis-à-vis de l'initiative chinoise, ayant davantage fait entendre ses réserves sur cette nouvelle institution qui pourrait concurrencer la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, toutes deux soumises à une forte influence des États-Unis.

«Nous nous félicitons du rôle important que tient la Chine dans l'architecture économique et financière mondiale», a encore dit le haut responsable américain.

«Vu la croissance économique de la Chine et la nouvelle attention qu'elle porte à la conduite du développement international, il existe un intérêt considérable à voir comment la Chine (...) va user de sa nouvelle influence, et quels idées et idéaux elle promeut», a ajouté M. Lew.

Dans une allusion au blocage de la réforme financière du Fonds monétaire international par le Congrès américain, le secrétaire au Trésor estime aussi que «ni les États-Unis ni la Chine ne peuvent se permettre de s'écarter d'institutions qui sont les piliers de l'architecture financière internationale»

Le Congrès américain s'oppose depuis plusieurs années au rééquilibrage du FMI au profit des pays émergents, dont la Chine.