Le déficit budgétaire des États-Unis s'est nettement aggravé en janvier mais à un rythme moins marqué que prévu, selon les chiffres publiés mercredi par le département du Trésor américain.

Il s'est établi à 17,5 milliards de dollars en données brutes, marquant un bond de 71,6% sur un an mais restant inférieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur un déficit de 19,0 milliards.

Cette aggravation s'explique principalement par des différences d'échéances calendaires (paiement décalé de pensions sociales...). En prenant en compte ces éléments, la balance budgétaire américaine aurait en réalité débouché sur un excédent de 11 milliards de dollars en janvier.

En chiffres bruts, l'aggravation du déficit en janvier tient à une hausse des dépenses sur un an (+6% à 324,3 milliards de dollars) bien plus rapide que les recettes (+4% à 306,7 milliards), indique le Trésor.

Les dépenses publiques dans le secteur de la santé et des services à la personne, principal poste budgétaire, ont ainsi augmenté de 11% sur un an, à 104 milliards de dollars, tout comme celles pour les retraites (+5% à 78 milliards).

Les dépenses dans le secteur militaire ont en revanche décliné de 17% en janvier, à 42 milliards.

Depuis le début de l'exercice budgétaire 2015 en octobre dernier, le déficit s'établit à 194,2 milliards de dollars, se creusant de 6% par rapport à la même période l'année dernière.

Pour l'exercice 2014, terminé en septembre dernier, le budget fédéral avait affiché un déficit en déclin de 29% sur un an à 483 milliards de dollars, son plus faible niveau en six ans, grâce notamment à de meilleures recettes favorisées par le rebond de l'économie.