La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait relever ses taux d'intérêt plus tôt que ne l'anticipent les marchés, c'est à dire avant l'été 2015, a estimé un de ses responsables dans une interview à la presse allemande à paraître mardi.

«Les marchés partent du principe que (cette hausse des taux) se passera à l'été. Je crois que cela pourrait se produire plus tôt. Mais je peux naturellement me tromper», a déclaré Richard Fisher, le président de l'antenne régionale de la Fed de Dallas, dans un entretien avec le quotidien allemand des affaires Handelsblatt.

Membre votant du Comité de politique monétaire (FOMC) et considéré comme un «faucon», M. Fisher s'est dit préoccupée par le fait que la banque centrale américaine attende trop longtemps avant de procéder à un resserrement de sa politique monétaire.

«Si la Fed réagit trop tard, il est possible que l'économie réagisse plus violemment à une remontée de l'inflation et tombe dans une nouvelle récession», a-t-il déclaré, selon un aperçu de ses propos publiés en avance par le journal.

La Banque centrale américaine avait indiqué fin octobre qu'elle mettait un terme à son programme exceptionnel de rachats d'actifs (bons du Trésor et titres adossés à des créances hypothécaires), citant les «solides gains» sur le marché de l'emploi.

L'institution avait par ailleurs maintenu inchangés ses taux directeurs, aux niveaux proches de zéro où ils sont fixés depuis fin 2008.

Si la Fed avait promis une nouvelle fois de laisser ses taux inchangés pendant «une période de temps considérable», elle avait ajouté que si les progrès de l'inflation et de l'emploi s'accéléraient, une première hausse des taux «pourrait intervenir plus tôt» qu'anticipé.