Le déficit commercial américain a connu une baisse surprise en juillet grâce à une hausse des exportations plus rapide que celle des importations, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce.

Le solde chroniquement déficitaire des échanges des États-Unis avec le reste du monde s'est établi à 40,5 milliards de dollars en juillet, en données corrigées des variations saisonnières, marquant un repli de 0,7% par rapport à juin.

Ce chiffre a surpris les analystes, qui tablaient sur une progression de 1,2%, et marque le troisième mois consécutif de décrue du déficit commercial américain.

Ce repli tient à une bonne tenue des exportations qui ont augmenté de 0,9% en juillet pour atteindre la somme record de 198 milliards de dollars, portées par les ventes de biens (138,6 milliards) et de services (59,4 milliards) qui ont tous les deux atteint des sommets historiques.

Parmi les bonnes performances des produits américains à l'étranger figurent les ventes de voitures et de pièces détachées (15,3 milliards de dollars) qui ont atteint un pic historique.

Dans le même temps, les importations américaines ont certes elles aussi augmenté en juillet mais à un rythme moins soutenu (+0,7%) pour atteindre 238,6 milliards de dollars.

Les achats de boissons et de produits alimentaires à l'étranger se sont hissés à des niveaux record (10,9 milliards) tout comme ceux de voitures et de pièces détachées (28,9 milliards), selon le ministère.

En revanche, les États-Unis ont encore réussi à réduire leur dépendance énergétique en affichant un déficit sur les produits pétroliers en baisse (-1,4% à 14,5 milliards), à son plus bas niveau depuis mai 2009.

Au total, les États-Unis continuent d'afficher un excédent sur les services (19,6 milliards) contrebalancé par le déficit sur les biens (60,2 milliards).

En termes géographiques et en données brutes, le déficit chronique avec la Chine s'est encore creusé (+3%) pour atteindre le niveau record de 30,9 milliards de dollars.

Le déséquilibre américain avec l'Union européenne s'est également considérablement aggravé (+17,8%) pour s'établir à 13,2 milliards.