Le plafond de la dette des États-Unis a été réactivé vendredi après plusieurs mois de suspension et doit être relevé «aussi vite que possible» par le Congrès pour éviter un défaut de paiement, a indiqué le Trésor vendredi.

À l'issue de la crise budgétaire d'octobre, républicains et démocrates avaient trouvé un accord suspendant jusqu'au 7 février la limite légale restreignant en temps normal l'endettement du pays.

Afin que l'État puisse désormais continuer à emprunter et faire face à ses obligations financières, un nouvel accord politique doit être trouvé pour relever le plafond de la dette, qui était vendredi d'environ 17 300 milliards de dollars.

En attendant un éventuel compromis, l'administration va déployer «des mesures exceptionnelles» afin d'éviter un défaut de paiement et s'accorder un sursis jusqu'à la fin février, a indiqué le secrétaire américain au Trésor.

«Parce que le Congrès n'a pas agi (...), le Trésor doit commencer à mettre en oeuvre des mesures extraordinaires qui nous permettront, temporairement, de préserver le crédit et la confiance dont bénéficient les États-Unis et de continuer à payer nos factures», a écrit vendredi Jacob Lew dans une lettre aux dirigeants du Congrès.

Ces mesures techniques consistent notamment pour le Trésor à ne pas émettre de nouvelles obligations destinées aux États fédérés et aux municipalités.

Selon M. Lew, ces mesures permettront au Trésor de tenir jusqu'au 27 février après quoi il n'aura plus que «l'argent disponible dans ses caisses» pour honorer les obligations du pays.

Si ce montant s'avérait insuffisant, «il serait, pour la première fois de l'histoire, impossible pour la nation d'honorer ses obligations» financières, a  mis en garde M. Lew, appelant une nouvelle fois le Congrès à relever le plafond de la dette «aussi vite que possible».

À l'automne dernier, l'impasse politique sur le plafond de la dette avait fait trembler la planète financière, tétanisée par un possible défaut de paiement de la première économie mondiale.

Jeudi, le Fonds monétaire international a indiqué que les États-Unis devaient s'épargner une «nouvelle crise de confiance» au moment où son économie montre encore des signes de faiblesse.