Le président américain Barack Obama a signé jeudi le budget des États-Unis pour les deux années à venir, transformant ainsi en loi un compromis arraché de haute lutte entre démocrates et républicains, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.

Depuis Hawaii où il passe ses vacances de fin d'année en famille, le président a promulgué un texte censé envoyer le signal d'une plus grande stabilité fiscale, après le psychodrame provoqué par la paralysie partielle des administrations fédérales en octobre.

Ce compromis bipartisan, qui avait été entériné mi-décembre par les deux Chambres du Congrès, fixe le cadre des dépenses pour 2014 et 2015 tout en annulant les coupes automatiques qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier.

Grâce à l'annulation partielle de cette austérité, les dépenses fédérales, après deux années de baisse historique, devraient repartir à la hausse en 2014, passant de 967 milliards de dollars pour 2013 à 1012 milliards en 2014 et 1014 milliards en 2015.

Les dépenses militaires, qui devaient subir une réduction nette, vont par ailleurs légèrement augmenter.

Les républicains ont concédé une hausse de plusieurs taxes et redevances, mais les impôts n'ont pas été augmentés, conformément à leur promesse.

Les grandes réformes de l'État-providence (programmes de retraite, santé, aides sociales) ou du code fiscal sont, elles, reportées sine die.

«C'est une bonne première étape», avait estimé M. Obama au moment de son adoption par le Sénat, se félicitant que les Américains n'aient pas à subir durant deux ans «une nouvelle fermeture douloureuse et peu judicieuse de l'administration».

Le président a également promulgué jeudi la grande loi annuelle sur la défense, qui avait aussi été approuvé par le Congrès à la suite d'un compromis entre démocrates et républicains, et qui assouplit notamment les restrictions sur le transfèrement à l'étranger des détenus de Guantanamo.