Un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) a indiqué mardi qu'une réduction de l'aide de la Fed à l'économie «pourrait être discutée» lors de la réunion des 17 et 18 décembre.

Cette réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) «pourrait être l'une de celles où aura lieu une discussion sur la réduction» de la politique ultra-accommodante de la Fed, a affirmé Dennis Lockhart, président de la Réserve fédérale d'Atlanta, dans un entretien à Bloomberg TV.

Certains économistes estiment, après la publication de bons chiffres du chômage pour octobre, que la Fed s'apprête à réduire ses injections de liquidités dans le circuit financier dès décembre.

«Je ne pense pas que les circonstances nous empêchent d'envisager» une telle décision, a-t-il poursuivi tout en notant que les chiffres de l'emploi d'octobre étaient «encourageants» mais pas «décisifs».

La Fed soutient la reprise de l'économie américaine de façon exceptionnelle depuis le début de l'année en achetant pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et titres liés à des créances hypothécaires.

Dans un discours à Montgomery (Alabama), M. Lockhart a également souligné que «l'environnement de la politique monétaire était moins clair qu'on ne le voudrait».

Du fait de la fermeture de l'administration lors de la crise budgétaire, «certaines des données que nous suivons seront moins fiables que d'habitude au moins jusqu'en décembre», a-t-il dit.

«Même si l'économie croît et que l'on fait des progrès sur l'emploi, il y a de vraies inquiétudes sur le fait de savoir si le modeste rythme de croissance du PIB peut soutenir le rythme de créations d'emplois», a-t-il ajouté.

Le PIB américain a progressé de 2,8% en rythme annualisé au troisième trimestre et le taux de chômage était à 7,3% en octobre.

«L'emploi progresse à un rythme, pas spectaculaire, mais régulier», s'est-il félicité.

Il a en revanche souligné «certaines caractéristiques du marché de l'emploi qui sont moins satisfaisantes».

«Le chômage de longue durée est à ses plus hauts historiques (...) Il y a environ 4 millions de chômeurs de plus qu'avant la récession et il y a un nombre important de travailleurs découragés de chercher un emploi qui ne sont pas comptés comme des chômeurs», a-t-il expliqué.