Les États-Unis ont annoncé mercredi avoir ramené en 2013 leur déficit budgétaire à 4,1% du produit intérieur brut, son plus bas niveau depuis 2008 et le déclenchement de la crise financière.

En chute de 37,5% sur un an, le trou des finances de l'État fédéral américain pour l'exercice qui s'est achevé le 30 septembre s'est établi à 680,3 milliards de dollars, passant pour la première fois depuis cinq ans sous la barre symbolique des 1000 milliards, selon les chiffres publiés par le Trésor américain et le Bureau du budget de la Maison-Blanche (OMB).

L'administration Obama ne s'attendait pas à une pareille décrue et tablait jusqu'à présent sur un déficit public à 6,0% cette année après les 7,0% relevés en 2012.

Sur un an, il s'agit de la plus forte réduction du déficit en point de pourcentage depuis quarante-cinq ans.

Le rééquilibrage spectaculaire des comptes publics américains a été rendu possible par un bond de 13,2% des recettes de l'État qui ont atteint le niveau record de 2773 milliards de dollars sous l'effet notamment des hausses d'impôts du début janvier.

Restreintes par les coupes budgétaires automatiques en vigueur depuis mars, les dépenses publiques ont dans le même temps fléchi de 4,0% pour s'élever à 3454 milliards de dollars.

«Sous le mandat du président Obama, le déficit de la nation a reculé au cours des quatre précédentes années au rythme le plus rapide depuis la Deuxième Guerre mondiale», ont indiqué dans un communiqué commun le secrétaire au Trésor Jacob Lew et la directrice de l'OMB Sylvia Burwell.

Cette embellie intervient alors que les États-Unis sortent tout juste d'une profonde crise budgétaire qui a paralysé le gouvernement pendant les quinze premiers jours d'octobre et menacé de provoquer un défaut de paiement du pays.