Le président Barack Obama a déclaré dimanche dans un entretien télévisé qu'il souhaitait s'entretenir avec les républicains sur la question du budget, mais qu'il ne permettrait pas le moindre compromis sur le relèvement du plafond de la dette.

Si un accord n'est pas trouvé, le gouvernement fédéral pourrait être contraint de fermer dès le début octobre et les États-Unis être en situation de défaut de paiement sur leur dette au milieu du mois prochain.

Les conservateurs à la Chambre semblent déterminés à utiliser la question du relèvement du plafond de la dette américaine, actuellement situé à plus de 16 700 milliards de dollars, dans le bras de fer avec la Maison-Blanche sur le financement de la loi de la réforme de la santé du président Obama.

«Ce que je ne suis pas prêt à négocier, c'est le plafond de la dette», a déclaré M. Obama dans un entretien à l'émission This Week de la chaîne ABC.

«Vous observerez qu'il n'est jamais arrivé par le passé d'assurer le crédit et la bonne foi des États-Unis au prix du retrait d'une législation majeure comme la loi sur l'assurance santé», a déclaré M. Obama.

«Nous avons une faction du parti républicain, à la Chambre en particulier, qui voit le mot "compromis" comme une expression honteuse et qui se sent obligée de s'opposer à tout ce que je propose», a ajouté le président américain.

M. Obama a indiqué qu'il était prêt à négocier avec les républicains pour élaborer un budget opérationnel pour l'administration, mais il a suggéré que ses adversaires manquaient de sincérité dans leurs négociations.

Le président a également proposé de trouver un moyen de cesser les coupes budgétaires automatiques mises en place par le Congrès depuis mars. «Il y a des moyens pour le faire, mais ils ne veulent pas négocier sérieusement sur le sujet», a encore dit M. Obama.