La banque américaine JP Morgan fait l'objet d'une enquête de l'autorité boursière américaine SEC pour savoir si elle a profité dans ses affaires en Chine du fait d'avoir embauché des enfants de hauts responsables chinois, a confirmé JP Morgan dimanche.

«Nous avons publiquement révélé cette affaire dans notre avis 10q enregistré la semaine dernière (à la SEC) et nous coopérons totalement avec les régulateurs», a indiqué dans un courriel dimanche à l'AFP, Mark Kornblau, porte-parole de la banque basée à New York, confirmant une information du New York Times

Dans cet avis enregistré mercredi sur le site du régulateur boursier américain, la banque faisait une référence de trois lignes passée inaperçue à cette enquête du gendarme de la bourse américaine. La banque confirmait avoir reçu «une demande d'information de la part du bureau du contrôle de la SEC sur le rapport entre l'embauche par JP Morgan d'ex-employés à Hong Kong et ses relations d'affaires avec certains clients». 

Le New York Times a eu accès à un document de l'enquête montrant que la banque a par exemple engagé le fils du patron du conglomérat chinois China Everbright Group, un de ses clients, et la fille d'un haut responsable de la compagnie nationale de chemin de fer, que JPM a aidé à introduire en bourse.

Selon le Wall Street Journal, l'embauche de ceux qu'on appelle des «princelings» («des princes héritiers»), souvent formés dans les grandes universités, est relativement répandue au sein des firmes financières internationales actives en Chine, mais aussi parmi les groupes industriels.