La Banque centrale américaine pourrait «dès septembre» commencer à réduire ses injections de liquidités dans le circuit financier, a indiqué mardi un responsable de l'antenne locale de la Fed d'Atlanta, si la croissance économique des États-Unis et les créations d'emplois s'accélèrent.

Évoquant les achats d'actifs que la Fed entreprend depuis le début de l'année au rythme de 85 milliards par mois pour soutenir l'économie, Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, a déclaré dans un entretien à Market News International mardi que leur réduction «pourrait intervenir, comme beaucoup s'y attendent, dès septembre».

«Mais je ne pense pas que ce soit forcément septembre», a-t-il ajouté n'excluant ni la session du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) d'octobre, ni celle de décembre.

Le FOMC se réunit toutes les six semaines, les prochaines sessions étant prévues les 17 et 18 septembre, les 29 et 30 octobre et les 17 et 18 décembre.

En octobre, même si aucune conférence de presse n'est prévue pour cette réunion ordinaire, le patron de la Fed, Ben Bernanke pourrait en convoquer une si besoin est, a souligné M. Lockhart. «Le président a toujours la possibilité de convoquer une conférence de presse. Je pense que l'organisation n'est pas aussi rigide qu'il faille exclure une réunion ou l'autre», a-t-il ajouté.

«Si nous voyons la croissance s'accélérer au deuxième semestre et si nous observons une poursuite des gains d'emplois autour de 180.000-200.000 par mois, (...) nous serons probablement en position de réduire ce programme exceptionnel de rachats d'actifs», a indiqué M. Lockhart qui ne se dit «pas découragé» par les chiffres décevants des créations d'emplois pour juin (162.000).

A ce stade le président de l'antenne de la Fed à Atlanta, prévoit que le taux de chômage, à 7,4% en juin, descendra à 7% d'ici le milieu de 2014, ce qui correspond à la feuille de route dressée par Ben Bernanke qui espérait conclure les rachats d'actifs dès que le chômage atteint ce niveau.

Mais si «les toutes prochaines semaines ne nous apportent pas littéralement des preuves que l'économie est sur une voie qui justifierait l'arrêt du programme d'achats d'actifs, je serais tout à fait prêt à le repousser voire à le reconsidérer», a indiqué M. Lockhart, qui n'est pas un membre votant du FOMC cette année.

Quant aux taux d'intérêt que la Fed maintient proches de zéro depuis fin 2008, ils devraient rester à ce niveau tant que le chômage ne descend pas autour de 6,5% ce qui devrait intervenir en 2015, selon la Fed.