Le chef du Pentagone Chuck Hagel compte réduire de 20% les fonds alloués à son état-major, le Bureau du secrétaire à la Défense (OSD), ainsi qu'aux états-majors interarmées et à ceux de chaque branche de l'armée, a annoncé le Pentagone.

Lors d'un déplacement mardi sur la base aéronavale de Jacksonville (Floride), «le secrétaire Hagel a annoncé une réduction de 20% des fonds pour le Bureau du secrétaire à la Défense, l'état-major interarmées et les quartiers généraux des  branches de l'armée», relate dans un communiqué son porte-parole, George Little.

Ces coupes, qui devraient s'étaler entre 2015 et 2019, devraient permettre d'économiser entre 1,5 et 2 milliards de dollars, précise M. Little.

L'OSD regroupe toutes les équipes civiles et militaires du ministre, des responsables chargés de la gestion des budgets d'acquisition de matériel à ceux chargés des questions stratégiques, politiques ou encore de santé.

Le nombre de suppressions d'emploi induit par cette coupe de 20% «sera déterminé ultérieurement», selon le porte-parole.

L'OSD regroupe environ 2000 civils et militaires, tandis que l'état-major interarmées, dirigé par le plus haut-gradé américain, le général Martin Dempsey, en compte plus de 4000.

En 2010 déjà, le secrétaire à la Défense de l'époque Robert Gates, avait cherché à geler les effectifs pendant trois ans à l'OSD et dans les quartiers généraux mais selon l'hebdomadaire spécialisé Defense News, ils ont en fait grimpé de 15%.

Au total, le département de la Défense emploie près de 1,4 million de militaires d'active et de 700.000 civils. Le numéro deux du Pentagone, Ash Carter, avait déjà annoncé en mai une réduction des effectifs civils de «5 à 6%» au cours des cinq prochaines années.

Ces réductions de voilure visent à faire face aux coupes automatiques qui frappent le Pentagone. S'élevant à 37 milliards pour l'exercice budgétaire 2013, elles devraient atteindre 52 milliards si le Congrès n'y met pas fin et s'élever à près de 500 milliards de dollars sur dix ans.

Le projet de budget du Pentagone pour l'exercice 2014, qui débute le 1er octobre 2013 et ne prend pas en compte ces coupes automatiques, s'élève à 526,6 milliards de dollars, sans compter les 79,4 milliards pour la guerre en Afghanistan.