Le maintien durable de faibles taux d'intérêt par la Banque centrale américaine (Fed) pourrait affecter la rentabilité des groupes d'assurances aux États-Unis, affirme un rapport publié par le Trésor mercredi.

En 2012, les assureurs ont poursuivi leur redressement depuis la crise financière de 2008, affichant un montant record de primes nettes souscrites, totalisant 645 milliards de dollars pour les assureurs-vie et 460 milliards dans le secteur dommages, selon ce rapport.

Malgré la faiblesse des taux d'intérêt qui affecte le retour sur leurs investissements, les assureurs-vie et santé américains ont dégagé un bénéfice net global de 40,9 milliards de dollars en 2012 contre 14,4 milliards l'année d'avant. Pour le secteur dommages, le bénéfice est passé de 20,1 milliards en 2011 à 37,3 milliards en 2012.

«La perspective que les taux bas se prolongent pose un défi aux assureurs», affectant les retours sur investissements, affirme ce premier rapport annuel du Bureau fédéral de l'assurance, demandé par la loi de réforme de Wall Street Dodd Frank. Il précise dans le même temps qu'une hausse des taux serait profitable au secteur de l'assurance, si celle-ci n'est pas «brutale».

Pour soutenir l'économie américaine, la Fed maintient son principal taux directeur proche de zéro depuis 2008 et exerce une pression à la baisse sur l'ensemble des taux à long terme.

Selon de premières estimations, l'année 2012 devrait par ailleurs être la troisième plus grosse année en terme de pertes dues aux catastrophes naturelles totalisant 43 milliards de dollars, en grande partie dues à l'ouragan Sandy qui a ravagé la côte Est.

En 2011, 171 catastrophes naturelles aux États-Unis avaient provoqué des pertes de 44,2 milliards de dollars. Le record remonte à 2005 lors de l'ouragan Katrina où les pertes provoquées par les catastrophes naturelles ont grimpé à 125 milliards de dollars.

Les États-Unis comptent un millier d'assureurs santé et vie et plus de 2700 groupes d'assurance dommages. Acteurs de poids sur le marché financier, ils possédaient quelque 7300 milliards de dollars d'actifs fin 2012, affirme le rapport.