Le secrétaire au Trésor des États-Unis Jacob Lew a relevé jeudi le contraste entre la bonne santé financière des grandes entreprises et les difficultés que rencontrent chaque jour les Américains, affirmant sa volonté de soutenir davantage les classes moyennes.

«Bien que les bénéfices des entreprises atteignent un sommet jamais gravi jusque-là, l'épreuve se prolonge pour les Américains de la classe moyenne», écrit le ministre de l'Économie et des Finances dans une déposition écrite adressée à la Commission des finances de la Chambre des représentants.

M. Lew défendait dans la matinée devant ce comité dominé par l'opposition républicaine le projet de loi de finances pour l'exercice budgétaire 2014 présenté la veille par la Maison-Blanche.

Ce projet ambitionne de ramener le déficit de l'État fédéral de 6,0% visé pour l'exercice en cours, qui s'achèvera le 30 septembre, à 4,4% un an plus tard.

«Il propose des mesures conçues pour permettre à tous les Américains de goûter aux fruits de la croissance économique», affirme M. Lew, ajoutant que «ces mesures contribueront à renforcer la classe moyenne, qui est le moteur de la prospérité aux États-Unis».

Défendant «des coupes où c'est possible et des investissements où l'on peut entrevoir le meilleur rendement», M. Lew estime que «cette approche équilibrée évite des réductions budgétaires inutiles dans les domaines de l'éducation, de l'énergie et de la recherche médicale sans menacer les régimes publics d'assurance-santé des aînés et d'assurance-retraite».

M. Lew a insisté sur une proposition de réforme de l'impôt sur le revenu destinée à alléger la contribution de la classe moyenne et à mettre fin à certaines niches bénéficiant «uniquement à un petit groupe d'Américains les plus riches».

Il a aussi mis en avant une initiative destinée à permettre aux chômeurs de longue durée (près de 4,7 millions de personnes selon les derniers chiffres officiels) de bénéficier d'une formation.

À l'heure ou la Bourse de New York vole de record en record, le chômage reste élevé aux États-Unis, à 7,6% (selon le taux officiel qui exclut plus de 3,3 millions de personnes sans emploi mais désirant travailler), et la banque centrale estime que le retour au plein emploi ne se fera pas avant la fin 2015.