Le gouvernement américain a proposé mercredi la prolongation d'un amendement qui permettrait un relèvement quasi automatique du plafond de la dette publique américaine dans les semaines qui viennent.

Cet «amendement McConnell», du nom de Mitch McConnell, chef du groupe républicain (minoritaire) au Sénat, «a été conçu pour préserver au Congrès son pouvoir de refuser une hausse de la limite légale de la dette, tout en rendant possible que les relèvements nécessaires de cette limite entrent en vigueur», écrit le département du Trésor dans un communiqué.

«Le gouvernement soutien la prolongation du mécanisme de M. McConnell afin d'empêcher une répétition de l'épreuve liée au relèvement du plafond de la dette en 2011 et afin de faire disparaître la menace d'un défaut de paiement des États-Unis qui mettrait en danger l'économie et la crédibilité du pays», ajoute le texte.

Le communiqué fait référence au psychodrame de 2011, où, après plusieurs mois de blocage, démocrates et républicains n'étaient parvenus à un compromis permettant le relèvement de la limite légale de la dette qu'à la dernière minute, début août, juste à temps pour éviter au Trésor de se retrouver en situation de défaut de paiement partiel.

Les atermoiements des élus avaient néanmoins valu aux États-Unis de perdre quelques jours plus tard leur «triple A», la meilleure note de solvabilité possible, auprès de l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's et avaient provoqué de graves tensions sur les marchés financiers mondiaux.

L'amendement McConnell avait pour but d'éviter que la question du relèvement du plafond de la dette ne vienne empoisonner la vie politique jusqu'aux élections présidentielles et législatives de novembre. Il fait partie de l'accord d'août 2011, qui a été inscrit dans la loi.

Il a été utilisé à deux reprises depuis l'été 2011 pour relever sans heurt la limite légale de la dette, aujourd'hui fixée à 16 394 milliards de dollars.

Selon le Trésor, ce seuil doit être atteint d'ici à la fin du mois.