Le régulateur boursier américain, la SEC, a approuvé vendredi un nouveau système de «coupe-circuit» prévoyant une suspension de tous les échanges en cas de chute excessive de l'indice Standard & Poor's 500.

Ces règles, qui avaient été proposées en septembre dernier par les opérateurs boursiers et la Finra, une autorité indépendante de régulation des marchés financiers, seront mises en oeuvre «d'ici le 4 février 2013», a précisé la Securities and Exchange Commission dans un communiqué.

Elles prévoient des suspensions de 15 minutes des échanges sur toutes les plateformes américaines, déclenchées pour des reculs de 7%, puis 13% de l'indice élargi Standard & Poor's 500, ainsi qu'une fermeture de la séance lorsque la baisse atteint 20%.

Après 15H25 locales (soit 35 minutes avant la clôture), les échanges seront interrompus jusqu'au lendemain dès que la chute atteindra 13%.

Ce dispositif viendra remplacer le système actuel, très complexe, qui prévoit des suspensions pour des chutes de 10%, 20% puis 30% de l'indice Dow Jones (seulement 30 valeurs), dont la durée varie en fonction de l'heure.

Adopté en 1988, après le krach de 1987, il n'avait été mis en oeuvre qu'une fois, en 1997, a rappelé la SEC. Il n'avait pas été déclenché lors des graves perturbations du marché du 6 mai 2010, ce qui avait conduit les plateformes et la Finra a réfléchir à l'opportunité de changer ou mettre à jour le système de coupe-circuit, en consultation avec le personnel de la SEC, a rappelé le régulateur.

Lors de la séance du 6 mai 2010, le Dow Jones avait brutalement chuté, passant en quelques minutes d'une chute d'environ 3% à un plongeon de près de 10%, un événement surnommé «krach éclair». Il avait limité ses pertes à 3,2% en clôture.

Ce nouveau système s'ajoutera au nouveau système de coupe-circuit appliqué individuellement aux actions, qui prévoit aussi des suspensions de cotation si un titre subit une évolution trop brutale.