Le groupe de médias et de loisirs Walt Disney a publié mardi un bénéfice net en hausse de 21% et supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, en dépit du fiasco du film John Carter et en attendant les retombées du succès de The Avengers.

Le bénéfice trimestriel s'affiche à 1,14 milliard de dollars. Hors éléments exceptionnels, il revient à 58 cents par action, au-delà des attentes des analystes, tout comme le chiffre d'affaires, en hausse de 6% à 9,63 milliards de dollars (contre 9,56 milliards attendus).

«Nous sommes formidablement optimistes pour l'avenir, vu la solidité de nos marques principales, Disney, Pixar, Marvel, ESPN et ABC», a souligné le PDG Robert Iger, saluant dans un communiqué la performance de The Avengers, qui a déjà récolté plus de 702 millions de dollars de recettes moins d'une semaine après sa sortie.

Ce film rassemblant plusieurs héros des studios Marvel a récolté des recettes record pour son premier week-end d'exploitation aux États-Unis et dans plusieurs autres pays.

L'action du groupe, qui avait clôturé mardi tout près de son record historique atteint en mars, dépassait ce seuil dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, avec une hausse de 1,35% à 44,90 dollars.

Lors d'une téléconférence avec des analystes, M. Iger a affirmé que les studios Marvel, propriété de Disney depuis 2010, continueraient à être une machine à succès, à la fois dans les films et les objets dérivés, grâce à leur «formidables personnages et formidables histoires».

Le groupe prépare notamment pour l'an prochain la sortie de Iron Man 3 et Thor 2, puis Captain America 2 en 2014, et a déjà lancé la production d'une suite à The Avengers, sans compter de nouveaux projets portant sur de nouveaux personnages, que le groupe n'a pas nommés.

En outre, le succès de ces films engendre une frénésie d'achat de produits dérivés, d'où la nécessité pour «l'équipe des fabrications sous licence de (travailler) à fond pour remplir les étagères aussi vite que possible» de figurines et autres déguisements.

Reste que sur la période janvier-mars, la division cinéma du groupe a encaissé une baisse de 12% de ses recettes (à 1,18 milliard de dollars), et une rare perte d'exploitation de 84 millions de dollars, le tout étant principalement dû à John Carter, sorti en mars.

Le patron des studios Disney Rich Ross a quitté son poste après l'échec de cette superproduction de science fiction, dont le coût avait été estimé à 200 millions de dollars par le groupe.

En revanche les recettes des chaînes de télévision (ABC, ESPN, Disney...) ont progressé de 9% à 4,69 milliards de dollars, grâce notamment à la progression de la publicité, et leur bénéfice d'exploitation de 13% à 1,73 milliards.

L'activité des parcs d'attraction et bateaux de croisière a enregistré une hausse de 10% de son chiffre d'affaires, à 2,90 milliards de dollars, et un bond de 53% de son bénéfice d'exploitation à 222 millions.

Le recul du chiffre d'affaires de Disneyland Paris, victime d'une baisse de la fréquentation, a été plus que compensé par la performance des parcs américains et asiatiques, obtenu à la fois grâce à une hausse de fréquentation et un relèvement de tarifs, sans compter une comparaison favorable un an après le tremblement de terre et le tsunami au Japon.

Les activités en ligne du groupe, en cours de refonte, ont affiché une nouvelle perte d'exploitaion, réduite de 39% sur un an à 70 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 13% à 179 millions, tiré par le succès des jeux sociaux du groupe.

M. Iger a annoncé qu'il se tenait à un objectif d'un retour aux bénéfices dès l'an prochain pour cette activité, grâce notamment au lancement du site remodelé disney.com attendu dans les mois qui viennent.