La hausse des prix à la consommation s'est accélérée aux États-Unis en février, sous l'effet du renchérissement de l'essence, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail.

L'inflation s'est établie à 0,4% par rapport au mois précédent, où elle avait été de 0,2%, indique le ministère.

C'est la hausse des prix la plus forte mesurée en données corrigées des variations saisonnières depuis le mois de mars 2011, et elle apparaît conforme à l'estimation médiane des analystes.

L'inflation de base, c'est-à-dire hors alimentation et énergie, a ralenti à 0,1%, selon les données du gouvernement, alors que les analystes pensaient qu'elle avait été stable à 0,2%.

En glissement annuel, la hausse des prix est restée à son niveau de janvier, où, en baisse pour le quatrième mois d'affilée, elle s'était établie à 2,9%.

L'inflation de base à elle ralenti pour la première fois depuis octobre 2010. Elle est revenue à son niveau de décembre, 2,2%, après être montée en janvier à 2,3%, son plus haut depuis septembre 2008.

La hausse du prix de l'essence a été à elle seule responsable de 80% de la hausse de l'indice des prix à la consommation par rapport à janvier, indique le ministère dans un communiqué.

Sous l'effet de la hausse des carburants, les prix de l'énergie ont bondi de 3,2% sur un mois, soit leur hausse la plus forte en onze mois. Leur progression a néanmoins été freinée par une baisse du prix du gaz de 3,4%.

Après dix-neuf mois de hausse continue, les prix de l'alimentation sont restés stables en février, indique le gouvernement.

La hausse du coût de la vie a entraîné une nouvelle baisse du pouvoir d'achat des ménages en février, où le salaire hebdomadaire réel moyen a reculé de 0,3% par rapport à janvier.

Le ministère précise que le pouvoir d'achat des Américains a reculé de 1,2% depuis son point haut atteint en octobre 2010, avant la flambée des cours des matières premières du premier semestre 2011.

La banque centrale (Fed) a indiqué mardi que, en dépit de la récente poussée des cours du pétrole, elle prévoyait que la hausse l'inflation converge progressivement vers l'objectif de 2,0% sur un an à moyen terme dont elle s'est dotée en janvier.