Le mystère restait entier mardi sur le nom du candidat que comptent présenter les États-Unis à la présidence de la Banque mondiale, et une future représentante de Washington au sein de l'institution a affirmé qu'elle n'avait aucune information sur le sujet.

Les candidats doivent être présentés au plus tard le 23 mars et le gouvernement américain n'a toujours pas révélé qui il proposerait pour la succession de Robert Zoellick, 11e Américain à occuper le poste.

Interrogée mardi devant une commission du Sénat sur les candidats, la future administratrice suppléante représentant les États-Unis à la Banque mondiale, Sara Aviel, a répondu qu'elle ignorait qui serait retenu.

Le sénateur républicain Bob Corker lui a rappelé que le gouvernement avait promis de présenter un candidat américain.

«Savez-vous qui c'est?», a-t-il demandé. «Je ne sais pas», lui a-t-elle répondu. «Êtes-vous sur les rangs?», a plaisanté M. Corker. «Je vous promets que non», a-t-elle lancé.

La nomination de Mme Aviel, actuellement conseillère au département du Trésor sur les questions de développement, doit être approuvée par les sénateurs. Elle a promis de défendre les intérêts de son pays.

«Je pense que la direction américaine a bien servi l'institution», a-t-elle affirmé. Les États-Unis en gardent la présidence depuis l'origine.

Début mars, une source proche de la Banque mondiale indiquait que les États-Unis avaient présélectionné le sénateur John Kerry, l'ambassadeur auprès des Nations unies Susan Rice et l'économiste Lawrence Summers. Mais M. Kerry a dit ne pas être intéressé.

Aucun État membre n'avait officiellement annoncé mardi avoir présenté un candidat.