Un Barack Obama en verve a mis lundi les républicains au défi de l'aider à améliorer la situation de l'emploi aux États-Unis, faisant monter la pression à quelques jours d'un discours très attendu du président américain sur ce thème.

«Étant donnée l'urgence de la situation, les difficultés que connaissent tant de gens, il faut savoir s'unir», a-t-il lancé devant 10 000 syndicalistes acquis à sa cause, à l'occasion d'un déplacement à Detroit au Michigan pour la Fête du Travail.

«Nous n'allons pas les attendre», a-t-il poursuivi. «Nous allons voir s'il y a des gens sincères au Congrès. Nous allons voir si les républicains vont faire passer le pays avant leur parti».

L'hôte de la Maison-Blanche a directement interpellé l'opposition, qui rejette avec constance ses propositions: «Montrez-nous ce que vous avez dans le ventre ! (...) C'est le moment d'agir».

M. Obama doit présenter ses idées pour l'emploi jeudi, dans un discours devant les deux chambres du Congrès. Il a évoqué lundi quelques pistes de travail, comme des mesures pour le pouvoir d'achat des salariés, ou pour la construction d'infrastructures.

L'économie américaine n'a créé aucun emploi en août, mettant fin à dix mois consécutifs d'embauches nettes, et le taux de chômage des États-Unis s'est maintenu à 9,1%.

À 14 mois de la présidentielle de novembre 2012, la popularité du président est au plus bas depuis son arrivée au pouvoir. Selon un sondage publié le 2 septembre par l'Université de Quinnipiac, 52% des personnes interrogées désapprouvaient son action en août, contre 42% d'opinions favorables.

La controverse sur l'emploi aux États-Unis a de nets accents de pré-campagne électorale.

Mitt Romney, l'un des candidats principaux en lice pour l'investiture républicaine, devrait présenter son propre plan anti-chômage ces jours-ci.

«Nous ne pouvons continuer sur une trajectoire qui a vu le chômage rester à plus de 8% pour la plus longue période depuis qu'on le mesure», écrit-il lundi dans un communiqué.