Les créations d'emplois se sont nettement améliorées aux États-Unis en juillet, permettant de faire repartir le taux de chômage à la baisse, selon des chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

L'économie américaine a créé 117 000 postes de plus qu'elle n'en a détruits, soit le total le plus élevé depuis avril, et un chiffre meilleur que ne le prévoyaient les analystes. Ceux-ci tablaient sur 85 000.

Ces créations d'emplois ont été suffisantes pour faire baisser le taux de chômage de 0,1 point à 9,1%, alors que les analystes tablaient sur une stabilité à 9,2%.

Les créations d'emplois des deux mois précédents ont par ailleurs été nettement révisées à la hausse, à 46 000 en juin (contre 18 000 auparavant estimé) et 53 000 en mai (contre 25 000).

Parmi les statistiques gouvernementales, la plus encourageante concerne le secteur privé, qui a connu 154 000 embauches nettes à lui seul en juillet, après deux mois où le rythme de ses recrutements avait considérablement ralenti.

Pour une fois, ce chiffre est meilleur que celui calculé par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, qui était de 145 000.

Le département du Travail a relevé les créations d'emplois «dans la santé, le commerce de détail, l'industrie manufacturière et minière».

L'emploi public a de son côté diminué pour le neuvième mois consécutif, de 37 000 postes. «La baisse a été presque entièrement due à la fermeture partielle des services publics du Minnesota», a précisé le ministère, en référence au chômage partiel des fonctionnaires de cet État qui n'avait pas de budget pour fonctionner au début du mois.

La première économie mondiale a donné ces dernières semaines des signes de faiblesse qui ont plongé les marchés financiers mondiaux dans le doute et pesé lourdement sur la cote de popularité du président Barack Obama.

Mardi, M. Obama avait appelé la classe politique à «faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire croître cette économie et remettre l'Amérique au travail».

Le taux de chômage parfois appelé «réel» est plus élevé que 9,1%. Si l'on tient compte des chômeurs exclus du décompte gouvernemental pour diverses raisons (comme les chercheurs d'emplois dits «découragés» ou «en marge de la population active») et des personnes contraintes de travailler à temps partiel faute de trouver l'emploi à plein temps qu'elles désirent, il s'établit 16,1%, en baisse de 0,1% par rapport à juin.

Le salaire horaire moyen (mesuré en dollars courants), stable en tout début d'année, a progressé pour le quatrième mois consécutif, de 0,4% dans le privé en juillet. Les heures travaillées étaient stables pour le sixième mois consécutif.