Le fabricant américain de mouchoirs en papier et de couches Kimberly-Clark a fait état lundi d'un bénéfice de 408 millions de dollars au deuxième trimestre, en recul de 18%, en raison notamment d'une hausse du coût des matières premières, mais supérieur aux attentes.

Par action et hors éléments exceptionnels, cela revient à 1,18 dollars là où les analystes tablaient sur 1,15 dollars.

Le chiffre d'affaires de la société a parallèlement atteint un «record» à 5,3 milliards de dollars, en hausse de 8%, au-delà des estimations des analystes (5,13 milliards). Des taux de change favorables ont contribué pour 5% à l'augmentation des recettes du fabricant de Kleenex, de couches Huggies ou de papier toilette Cottonelle et la hausse des prix de vente pour 1%, précise le groupe dans un communiqué.

Le bénéfice a été affecté par «une augmentation importante du coût des matières premières» et une «taxation supérieure», à 31% contre 27,5% l'année précédente, indique la société.

La hausse des prix de produits comme la résine de polymère, les matériaux d'emballage à base de pétrole ou les fibres a conduit Kimberly-Clark à relever son estimation de l'inflation du coût des matières premières pour l'ensemble de l'année à 650 à 750 millions, contre 450 et 550 millions auparavant.

«Nous gagnons des parts de marché dans plusieurs activités et lançons des innovations supplémentaires sur les produits pour améliorer nos marques», commente dans le communiqué le PDG Thomas Falk.

«Nous continuons à réaliser des économies de coûts substantielles et générons des liquidités importantes», ajoute-t-il.

«Même si l'environnement du coût des matières premières s'est détérioré au cours des trois derniers mois», le groupe ne modifie pas ses prévisions concernant le bénéfice par action pour l'ensemble de l'année, compris entre 4,80-5,05 dollars. Il augmente en revanche ses prévisions d'augmentation de chiffre d'affaires de 5 à 7% contre 4 à 6% auparavant.

«Nous prévoyons de compenser l'augmentation de l'inflation à laquelle nous nous attendons par des économies de coûts et des réductions de frais généraux», notamment dans la chaîne d'approvisionnement, ainsi que grâce à «des taux de change favorables», indique Thomas Falk.

Mais le bénéfice par action «se trouvera probablement dans la partie basse de la fourchette», prévient-il.

À Wall Street, le titre Kimberly-Clark [[|ticker sym='KMB'|]] perdait 0,96% à 67,25 dollars vers 10h41.