Les choses s'améliorent sur le front des embauches aux États-Unis, selon deux indicateurs publiés jeudi à la veille des chiffres officiels de l'emploi et du chômage pour le mois de juin.

Selon le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, le secteur privé américain a créé 157 000 emplois nets, en données corrigées des variations saisonnières, soit plus de quatre fois plus qu'en mai.

Le résultat de l'enquête ADP apparaît nettement meilleur que ce à quoi s'attendaient les analystes, qui évaluaient les créations d'emplois du privé à 60 000, selon leur prévision médiane.

ADP rappelle dans un communiqué que l'amélioration de l'emploi dans le privé s'est faite à un rythme ne correspondant qu'à «une stagnation ou peut-être une faible baisse du taux de chômage» en juin.

Quoi qu'il en soit, après la chute des embauches observée dans le pays en mai, «les chiffres de juin laissent penser que la reprise économique pourrait avoir trouvé un nouveau souffle au début de l'été après avoir patiné au printemps», écrit le cabinet.

Le département du Travail a indiqué de son côté que les nouvelles inscriptions au chômage avaient reculé de 3% dans le pays au cours de la dernière semaine de juin, pour tomber à 418 000 en données corrigées des variations saisonnières, soit leur niveau le plus bas depuis la mi-mai.

Le ministère doit publier vendredi son rapport mensuel sur l'emploi (public et privé, hors secteur agricole) pour juin.

Selon leur prévision médiane, les analystes estimaient avant la publication de l'étude ADP que les chiffres officiels devraient faire apparaître 80 000 créations nettes de postes dans le pays en juin, soit plus de deux fois plus qu'en mai, et un taux de chômage stable à 9,1%.

Les deux indicateurs de jeudi tendent à rassurer sur l'état de l'économie américaine après la publication d'indicateurs de conjoncture décevants tout au long du mois de juin.

À la lumière des chiffres d'ADP, Ian Shepherdson, du cabinet HFE, estime que les chiffres du ministère devraient montrer vendredi la création de 175 000 emplois dans le pays en juin.

«Nous avons toujours pensé que les chiffres de mai avaient été touchés par des facteurs exceptionnels comme des conditions météorologiques difficiles et des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement» (provoquées par le séisme de mars au Japon), écrit-il dans une note.

Ses confrères du cabinet RDQ Economics tablent eux aussi désormais sur 175 000 créations d'emploi en juin. Si c'est vraiment le chiffre qui émerge vendredi, cela devrait «apaiser les craintes concernant l'ampleur du ralentissement de la croissance», estiment-ils.