L'ancien dirigeant d'un organisme de prêts immobiliers a été condamné jeudi à trente ans de prison pour son rôle dans une fraude de quelque 2,9 milliards de dollars qui avait contribué à la faillite de la banque américaine Colonial.

Lee Farkas, 58 ans, devra aussi verser 38,5 millions de dollars, précise le département de la Justice dans un communiqué.

L'ex-propriétaire de Taylor, Bean & Whitaker (TBW), alors l'un des plus grands établissements de prêts immobiliers aux États-Unis, avait été reconnu coupable à l'issue d'un procès de dix jours en avril.

Avec ses complices, il a détourné 1,4 milliard de l'unité de prêts immobiliers de Colonial Bank et environ 1,5 milliard d'une filiale de TBW, Ocal Funding, provoquant leur chute.

«M. Farkas a imaginé une fraude aux proportions stupéfiantes», a estimé le procureur général adjoint Lanny Breuer, cité dans le communiqué.

«Entre 2007 et 2009, alors que le pays faisait face à l'une des plus graves crises financières de son histoire - en grande partie provoquée par des transactions frauduleuses liées à des prêts hypothécaires - Farkas a poursuivi ses méfaits en vendant à des banques de faux avoirs hypothécaires et en revendant des prêts hypothécaires deux voire trois fois», a ajouté le procureur général Neil MacBride.