Les États-Unis se trouvent dans une «zone dangereuse», a prévenu jeudi un proche conseiller de Barack Obama, se faisant l'écho des craintes de la Maison-Blanche que le plafond de la dette américaine ne soit pas relevé avant la date fatidique du 2 août.

«Nous nous trouvons dans une zone dangereuse», a souligné David Plouffe, un des plus proches conseillers du président américain, sur la chaîne NBC.

La date du 2 août, fixée par le secrétaire au Trésor Timothy Geithner comme limite pour relever le plafond de la dette, est «une vraie échéance», a martelé M. Plouffe.

Selon le Trésor, après cette date, les États-Unis ne seront plus en mesure de faire face à ses remboursements d'emprunts si le Congrès n'a toujours pas voté le relèvement. La dette brute de l'État fédéral s'élève à quelque 14 300 milliards de dollars. Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, conditionnent leur vote à l'adoption de coupes budgétaires drastiques.

Mercredi, Barack Obama avait lui aussi mis en garde le Congrès contre des conséquences «importantes» et «imprévisibles» pour les États-Unis si jamais ses membres ne parvenaient pas à un accord sur le relèvement du plafond de la dette.

Pour essayer de sortir de l'ornière, les sénateurs américains vont du reste travailler pendant le week-end prolongé du 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.

«Nous avons du pain sur la planche. Nous serons en session», a déclaré jeudi le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid. «L'obstacle est trop raide et le temps qui nous reste est trop faible pour gaspiller ne serait-ce qu'un instant», a-t-il jouté.