La Maison Blanche et le Congrès sont parvenus à un compromis ouvrant la voie à la ratification des accords de libre-échange entre les États-Unis et la Colombie, Panama et la Corée du Sud, ont indiqué mardi des responsables des deux institutions.

Ce compromis va permettre à une commission du Sénat de commencer à travailler à la ratification de ces accords bloqués de longue date, selon des responsables de la Chambre haute du Congrès américain.

La Maison Blanche a affirmé que la situation avait été débloquée par un marché conclu sur la question épineuse d'un programme d'aide aux Américains perdant leur emploi en raison de ces accords de libre-échange.

La Maison Blanche insistait pour renouveler ce programme intitulé «Trade Adjustment Assistance» (TAA), alors que les adversaires républicains du président Barack Obama l'accusaient de vouloir bloquer des accords de libre-échange conclus sous la présidence de son prédécesseur George W. Bush.

Mais mardi, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a affirmé que M. Obama avait «lutté pour un programme commercial international qui doublerait les exportations américaines en cinq ans, mettrait les employés américains sur un pied d'égalité et reflèterait les valeurs américaines».

«Dans le cadre de ce programme, il s'est battu pour que les travailleurs américains qui perdent leurs emplois à cause d'une augmentation des importations ou des délocalisations» bénéficient du TAA, selon la même source.

«Après de longues négociations, nous sommes parvenus à un accord sur la substance d'un renouvellement d'un TAA renforcé», a ajouté M. Carney.

«Il est désormais temps de progresser sur le TAA et sur les accords de libre-échange avec la Corée du Sud, la Colombie et Panama, qui soutiendront des dizaines de milliers d'emplois» aux États-Unis, selon le porte-parole.