Le président américain Barack Obama a affirmé que les «vents contraires» qui ont soufflé sur l'économie des États-Unis ont été causés par la hausse du prix de l'essence, le séisme du Japon et la crise financière en Europe.

Mais il n'est pas question de se laisser abattre, a fait valoir le dirigeant, qui a profité d'un passage dans une usine de Chrysler pour vanter les mérites de l'industrie automobile américaine, qui s'est relevée de belle façon et a contribué à la reprise économique du pays.

L'industrie automobile est une inspiration, a plaidé Barack Obama, qui a affirmé que les Américains ne sont pas du genre à baisser les bras. Dans son allocution hebdomadaire diffusée à la radio et sur l'internet, samedi, le président a affirmé que la population américaine «fait de grandes choses» et qu'elle est «maîtresse de son destin».

Le message a été enregistré la veille, lors d'une visite à l'usine de Chrysler à Toledo, en Ohio, lors de laquelle le président s'est adressé à environ 350 travailleurs de l'usine. La Maison-Blanche a consacré la dernière semaine à chanter les louanges de l'industrie automobile, qui a effectué un retour un force après avoir été acculée au pied du mur en 2009. Le président avait alors pris la décision, très impopulaire à l'époque, de renflouer les coffres de Chrysler et de General Motors et de les sauver de la faillite.

Barack Obama n'a pas évoqué, dans ces deux récentes allocutions, le taux de chômage national du mois de mai, qui a été rendu public vendredi. Selon le Bureau des statistiques en matière d'emploi, seulement 54 000 emplois nets ont été créés en mai et le taux de chômage a grimpé à 9,1 pour cent.

Le président a simplement admis que le pays «fait face à des vents contraires» qui, en ce moment, sont attribuables «au prix élevé de l'essence, au séisme japonais et à la situation économique européenne», et que ce genre de situation «surviendra de temps en temps».

L'administration sortante de George W. Bush et celle de Barack Obama ont injecté 80 milliards $ d'argent public dans les comptes de Chrysler et de General Motors. Sous Barack Obama, les entreprises ont été guidées dans le processus de faillite. Depuis, les deux entreprises ont déclaré des profits. Chrysler a remboursé la quasi-totalité du prêt consenti par le gouvernement américain, et selon la Maison-Blanche, les contribuables essuieront une perte de 14 milliards $, soit beaucoup moins que prévu.