L'assureur américain AIG, nationalisé à 92%, a annoncé jeudi qu'il était retombé dans le rouge au premier trimestre avec une perte nette part du groupe de 543 millions de dollars à cause de charges comptables liées à sa recapitalisation.

Au premier trimestre 2010, l'assureur avait dégagé un bénéfice net part du groupe de 359 millions, et 1,58 milliard de bénéfice net sur l'ensemble de 2010, grâce à des cessions d'actifs.

Au premier trimestre, la perte nette part du groupe ressort à 35 cents par action et la perte à périmètre constant (hors dividendes aux actionnaires préférentiels) à 1,41 $ par action. Les analystes tablaient sur une perte hors éléments exceptionnels de 15 cents par action, difficilement comparable avec les chiffres publiés par le groupe.

Le marché réagissait négativement: l'action reculait de 1,59% à 30,30 $ vers 18H20 lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle.

La perte nette part du groupe est due à deux charges comptables comptabilisées comme des dividendes aux actionnaires préférentiels.

Il s'agit de 427 millions de différence entre la valeur de marché des actions préférentielles échangées avec des actions ordinaires pendant l'opération de recapitalisation du groupe, clôturée en janvier, et leur valeur inscrite au bilan. En outre, une charge de 385 millions est liée aux coûts de cession des actions ordinaires du groupe par le gouvernement.

En excluant ces deux charges, AIG enregistre un bénéfice de 269 millions (contre 1,7 milliard de bénéfice un an plus tôt).

Le chiffre d'affaires a reculé de 6% sur un an à 17,4 milliards, nettement au-dessus des prévisions des analystes, qui se situaient à 15,0 milliards en moyenne.