Le secrétaire américain au Commerce Gary Locke a affirmé mercredi qu'il était de plus en plus difficile pour les entreprises étrangères de faire des affaires en Chine, à cause de la réticence du pays à s'ouvrir à elles.

«Il y a peu de secteurs dans lesquels les Chinois ou d'autres investisseurs étrangers sont limités dans leurs investissements en Amérique», a rappelé M. Locke lors d'un discours à Washington.

«Malheureusement, ce n'est pas le cas pour les entreprises américaines présentes en Chine, qui sont fréquemment tenues à l'écart de secteurs entiers, ou forcées de donner des informations protégées sur leurs produits pour pouvoir pénétrer le marché chinois», a-t-il souligné.

Le secrétaire au Commerce a déploré des «décisions récentes» de la Chine qui «ont rendu son économie moins compétitive et moins accueillante pour les investissements directs étrangers».

Il a cité une statistique établie par l'organisation professionnelle des entreprises américaines présentes en Chine, selon laquelle 3% seulement des propositions de règlements sont soumises à enquête publique alors que la Chine s'est engagée en 2008 à rendre cette procédure obligatoire.

Il a aussi critiqué la proposition de révision, publiée en avril, du «Catalogue des investissements étrangers», qui distingue les secteurs économiques où la présence étrangère est encouragée, autorisée, restreinte ou interdite.

«Les Chinois ont promis (...) qu'ils lèveraient les interdictions (...) sur de nombreux secteurs où les entreprises américaines sont en pointe et ont beaucoup à offrir à l'économie chinoise. Or le nouveau Catalogue est loin de tenir cette promesse», a estimé M. Locke.

M. Locke, qui attend un vote du Sénat pour devenir ambassadeur des États-Unis à Pékin, s'est engagé à «contribuer à promouvoir les réformes des marchés en Chine et à ouvrir ces marchés aux entreprises américaines» dans ses futures fonctions.