Grosse journée de résultats

Jeudi sera la plus grosse journée du mois d'avril pour les résultats financiers. Des centaines de compagnies vont publier leurs chiffres dont Pepsico, Colgate-Palmolive, Viacom, Dow Chemical, Procter & Gamble et bien d'autres.

Pepsico:  profits en baisse de 20% à 1,1 milliard

Le producteur américain de boissons et de collations Pepsico [[|ticker sym='PEP'|]] a affiché jeudi un bénéfice net au premier trimestre 2011 en baisse de 20% sur un an à 1,1 milliard de dollars, en raison notamment de la hausse des coûts des matières premières.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice annuel du groupe, qui réunit les marques Quaker, Tropicana, Gatorade, Frito-Lay, et Pepsi Cola, s'établit à 0,71 dollar par action, en dessous des prévisions des analystes qui tablaient sur 0,73 dollar par action. Il était de 0,89 dollar à la même période de 2010.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre progresse de 27% par rapport à la même période de 2010, à 11,9 milliards de dollars, au-dessus des prévisions des analystes qui anticipaient 11,71 milliards de dollars en moyenne.

L'activité a été soutenue par l'acquisition par Pespico du russe Wimm-Bill-Dann, spécialisé dans les produits laitiers. Cette acquisition, qui est la plus grosse jamais effectuée par le groupe en dehors des États-Unis, va permettre au géant américain des boissons et des collations de devenir le leader dans son secteur en Russie et d'élargir son marché à la fois en Europe de l'Est et en Asie centrale.

«Les performances du premier trimestre traduisent des résultats financiers solides», a estimé le directeur financier Hugh Johnston.

Mais «comme prévu, nous nous heurtons à une forte hausse des prix, à laquelle nous faisons face avec des mesures d'amélioration de la productivité, une politique de prix prudente et des opérations de couverture systématiques qui nous donnent une bonne visibilité de nos coûts sur l'année», a-t-il ajouté.

Le groupe reste confiant pour les résultats de 2011 et maintient ses prévisions de croissance du bénéfice par action de 7 à 8% à taux de change constant par rapport aux 4,13 dollars dégagés en 2010.

«La croissance dans les marchés émergents a été forte, moteur de bénéfices dans l'Europe de l'Est, en Asie et au Moyen-Orient», a affirmé la PDG du groupe Indra Nooyi.

L'action de PepsiCo, deuxième producteur mondial de boissons sans alcool, a progressé de 4% à la Bourse de New York depuis le début de l'année, contre 1,9% de hausse pour son concurrent Coca-Cola.

Coca-Cola a publié mardi un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars pour le premier trimestre, en hausse de 18%, avec un bond de 40% du chiffre d'affaires à 10,52 milliards de dollars.

Colgate-Palmolive: hausse de 61% du bénéfice à 576 millions

Le fabricant américain de produits d'hygiène Colgate-Palmolive [[|ticker sym='CL'|]] a annoncé jeudi un bénéfice conforme aux attentes des analystes et en hausse de 61% sur un an grâce à des mesures d'économies dans un contexte d'envolée des coûts des matières premières.

Le bénéfice net du groupe a atteint 576 millions de dollars soit 1,16 dollar par action, comme le prévoyaient en moyenne les analystes de Wall Street.

Le chiffre d'affaires a progressé de 4,5% sur un an, à 4,0 milliards de dollars, notamment grâce à un effet de change favorable et aux pays émergents, où les ventes ont augmenté de 5,5% en moyenne.

Ce chiffre d'affaires est meilleur qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur 3,9 milliards de dollars en moyenne.

«Nous sommes heureux d'avoir atteint nos objectifs ce trimestre malgré une très forte hausse des coûts des matériaux et un environnement de concurrence intense dans le monde», a commenté le PDG Ian Cook, cité dans un communiqué.

Il a souligné que son groupe avait augmenté, «comme prévu», les dépenses publicitaires comparativement au quatrième trimestre et restait concentré sur les efforts d'économies dans le contexte d'envolée des coûts.

«Nous nous attendons à ce que ces mesures combinées à nos efforts (pour augmenter les prix de vente) nous aideront à atteindre nos cibles de croissance du bénéfice par action d'environ 5% cette année», a-t-il conclu.

Procter & Gamble: le profit grimpe de 11% à 2,9 milliards

Le géant américain de l'hygiène et des cosmétiques Procter & Gamble [[|ticker sym='PG'|]] a annoncé jeudi un bénéfice net en hausse de 11% au troisième trimestre de son exercice comptable décalé, légèrement inférieur aux attentes des analystes.

Le bénéfice net a atteint 2,9 milliards de dollars. Hors exceptionnels et par action, il s'élève à 96 cents, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 97 cents.

Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 20,2 milliards de dollars, aidé par des prix de vente en hausse et un effet de change favorable. C'est légèrement en dessous des prévisions de Wall Street, qui se situaient à 20,3 milliards.

Alors que l'envolée des coûts des fabrication (+8%) s'est traduite par une baisse du bénéfice opérationnel, le groupe n'a dû la progression de son bénéfice qu'à une baisse de la charge de sa dette et à une chute de ses impôts.

«Nous avons généré une croissance des ventes et des volumes et augmenté notre part de marché dans un environnement opérationnel très difficile», a souligné le PDG Bob McDonald, cité dans le communiqué.

L'action reculait de 1,59% à 63 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.

Viacom: les profits bondissent de 53% à 376 millions

Le groupe de médias américains Viacom [[|ticker sym='VIA.B'|]] a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 53% et bien supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, à 376 millions de dollars, appuyé sur une progression à deux chiffres de toutes ses catégories de recettes.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 72 cents, bien au-delà des 61 cents escomptés par les analystes.

Le chiffre d'affaires quant à lui a bondi de 20% à 3,27 milliards de dollars, «grâce à la hausse à deux chiffres dans les recettes de cinéma, de publicité, de vidéos et de droits de diffusion télévisés».

«Notre capacité à traduire l'ingéniosité créative (...) en programmes à succès fait de nos marques de télévision une voie d'accès vers certains des publics les plus précieux dans le monde. Nous avons attiré de nouveaux annonceurs et développé l'accessibilité de nos programmes sur de nouvelles plateformes de distribution», s'est félicité le directeur général Philippe Dauman, cité dans un communiqué.

Les chaînes de télévision (MTV, Nickelodeon, Comedy Central, BET..) ont vu leurs recettes croître de 11% à 2,08 milliards de dollars, grâce surtout à une hausse de 12% des recettes publicitaires.

M. Dauman a salué le succès de l'émission de télé-réalité Jersey Shore, «série numéro un à la télévision pour son public cible», qui a aidé MTV à gonfler de 65% son audience aux heures de grande écoute.

Les recettes de cinéma (studios Paramount) ont quant à elle bondi de 38% à 1,23 milliard de dollars, avec un bond de 50% des recettes en salle grâce aux succès critiques de la fin 2010 comme «True Grit» et «Fighter», et celui de la comédie «Mon beau-père et nous», ainsi que du dessin animé «Rango».

Les recettes des vidéos ont également progressé de 38%, grâce à une augmentation du nombre de titres sur un an, et celles des droits de diffusion à la télévision de 30%.

«La solidité de nos résultats nous a permis d'accélérer le rythme de nos rachats d'action», a en outre souligné M. Dauman, avec 500 millions de dollars dépensés pour ce type d'opérations durant le trimestre.

Dow Chemical: des profits de 625 millions en hausse de 34%

Le chimiste américain Dow Chemical a enregistré un bénéfice net en hausse de 34,1% au premier trimestre à 625 millions de dollars sur un an, meilleur que prévu, tiré par les ventes dans les pays émergents, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort à 82 cents soit mieux que les 67 cents attendus par les analystes.

Les ventes du groupe ont crû de 20% à 14,7 milliards de dollars, soit bien mieux que ce qu'escomptaient les analystes. Ceux-ci tablaient sur un chiffre d'affaires à 13,95 milliards de dollars.

Les volumes de ventes ont notamment augmenté de 8% comparé à la même période en 2010. La hausse des prix (+12% sur un an) a en outre permis au chimiste du Michigan d'amortir les 700 millions de dollars que lui a coûté la flambée des cours des matières premières notamment de l'énergie au cours des trois premiers mois de l'année.

Entre janvier, février et mars, Dow Chemical a obtenu le «second meilleur» résultat brut d'exploitation (EBITDA) trimestriel de son histoire avec une croissance de 622 millions de dollars à 2,4 milliards de dollars, indique-t-il.

«La demande reste solide dans les pays émergents en dépit des craintes inflationnistes», fait savoir le groupe, qui se félicite de ses «solides» résultats.

«Nous restons optimistes sur la poursuite de la croissance dans ces régions, impulsée par une classe sociale moyenne émergente et des investissements continus dans les infrastructures», peut-on encore lire dans le communiqué.

Thomson Reuters double presque son bénéfice à 250 millions

Le groupe anglo-canadien d'information financière et professionnelle Thomson Reuters [[|ticker sym='TRI'|]] a publié jeudi un bénéfice net presque doublé pour le premier trimestre, à 250 millions de dollars, tout près des attentes, relevant une accélération de la croissance de son chiffre d'affaires.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 42 cents, alors que les analystes en attendaient 43.

Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 3,33 milliards de dollars, dépassant les attentes.

Le groupe a saisi l'occasion pour annoncer deux cessions, celles d'une activité d'aide à la gestion du risque (Enterprise Risk) et d'une activité de logiciel de gestion (Portia).

Il n'a pas précisé le montant de ces transactions, mais indiqué qu'avec les cessions déjà annoncées des cours de droit BARBRI et d'une unité scandinave d'informations juridiques et fiscales, il récupèrerait «environ un milliard de dollars à réinvestir dans des occasions séduisantes qui se présentent pour notre coeur de métier».

Le groupe a confirmé ses prévisions annuelles, avec un chiffre d'affaires attendu en hausse d'environ 4 à 6%.

«2011 se déroule largement comme nous l'avions prévu, avec une accélération de la croissance du chiffre d'affaires qui débouchera sur une progression des marges (...) au fur et à mesure que l'année avancera», a souligné le directeur général Thomas Glocer, cité dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires de la seule activité médias a progressé de 1%, avec une hausse de 6% des revenus des informations grand public due à la progression de la publicité, alors que ceux de l'agence de presse sont restés «stables».

Bristol-Myers hausse ses profits de 33% à 986 millions

Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb [[|ticker sym='BMY'|]] a publié jeudi une hausse de 33% de son bénéfice net pour le premier trimestre, bien supérieur aux attentes à 986 millions de dollars.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 58 cents, alors que les analystes en attendaient 53.

Le chiffre d'affaires dépasse également les attentes avec une progression de 4%, à 5,01 milliards de dollars, tirée par les États-Unis (+5% à 3,3 milliards USD).

Les résultats sont restés encore très redevables du succès de l'anticoagulant Plavix, dont les ventes ont progressé de 6% à 1,76 milliard de dollars.

Les ventes de l'Abilify, prescrit contre les psychoses maniaco-dépressives, ont progressé de seulement de 1% à 624 millions de dollars, mais celles du Baraclude, contre l'hépatite B, ont bondi de 27% à 275 millions de dollars.

En revanche le médicament contre l'hypertension Avapro, développé comme le Plavix avec Sanofi-Aventis, a essuyé un recul de 8% de ses ventes, 290 millions de dollars.

Le groupe a confirmé sa prévision d'un bénéfice courant par action annuel situé entre 2,10 et 2,20 dollars.

Raytheon: recul de 14% des profits à 445 millions

Le groupe de défense américain Raytheon [[|ticker sym='RTN'|]] a abaissé jeudi ses prévisions annuelles après un recul de son bénéfice net au premier trimestriel plombé notamment par une taxe en Grande-Bretagne, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Le résultat net a baissé de 13,8% à 445 millions de dollars au premier trimestre.

Par action, le bénéfice hors éléments exceptionnels ressort à 1,38 dollar, soit bien mieux que les 1,09 dollar auquel s'attendaient les analystes.

Les ventes de Raytheon sont restées stables à 6,0 milliards de dollars au cours de ces trois premiers mois de l'année. C'est légèrement moins bien que le montant (6,19 milliards) prévu.

La rentabilité du groupe a été affectée par une taxe de 56 millions de dollars, soit 16 cents par action, qu'a dû payer Raytheon en Grande-Bretagne, explique-t-il.

Saluant une «performance solide», notamment en raison d'un environnement particulièrement difficile au vu de la réduction des dépenses militaires aux États-Unis, le PDG William Swanson, indique que son groupe va se concentrer à réaliser des économies de coûts plus «efficaces».

Raytheon se montre par conséquent prudent pour l'ensemble de l'année. Le groupe de défense a ainsi revisé à la baisse ses prévisions annuelles. Il s'attend désormais à un bénéfice par action dans une fourchette de 4,67 à 4,82 dollars contre 4,83 à 4,98 dollars. Les ventes devraient s'établir elles désormais entre 25,5 milliards et 26,3 milliards de dollars.

International Papier dans le vert avec des profits de 342 millions

Le groupe papetier américain International Paper [[|ticker sym='IP'|]] a publié jeudi un bénéfice net bien supérieur aux attentes à 342 millions de dollars pour le premier trimestre, comparé à une perte un an plus tôt, appuyé sur une hausse de 10% de son chiffre d'affaires.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 74 cents, alors que les analystes n'en attendaient que 59.

Le chiffre d'affaires s'affiche à 6,39 milliards de dollars, juste au-dessus des attentes (6,36 milliards de dollars).

«Les emballages industriels et les papiers d'imprimerie ont continué à afficher de solides résultats, et les emballages de grande consommation ont dégagé des bénéfices notablement plus élevés», s'est félicité le PDG John Faraci, cité dans un communiqué.

«L'Europe a poursuivi une solide performance dans le papier et l'emballage, et la contribution de notre coentreprise (russe) Ilim a également progressé», a-t-il précisé.

Du côté du bénéfice d'exploitation, les emballages industriels ont enregistré un résultat stable à 274 millions de dollars, avec une baisse des volumes, traditionnelle en hiver, accentuée par la météo particulièrement défavorable en janvier-février.

Les papiers d'imprimerie ont dégagé un bénéfice en repli de 14% à 201 millions de dollars, avec des coûts de production augmentés aux États-Unis, pas totalement compensés par la baisse des coûts en Europe.

Côté emballages grande consommation, le résultat a bondi de 66%, de 60 à 100 millions de dollars, porté par «une amélioration de la demande, des prix plus élevés, des opérations améliorées et la réduction des suspensions prévues de production».

«Ces résultats semblent solides sur la plupart des fronts, en dépit de la hausse des coûts», a commenté l'analyste George Staphos chez Bank of America Merrill Lynch.

Bond de 69% des profits d'ExxonMobil

Le géant mondial de l'énergie ExxonMobil [[|ticker sym='XOM'|]] a annoncé jeudi un bénéfice en hausse de 69% sur un an et meilleur qu'attendu au premier trimestre grâce à l'envolée des prix des hydrocarbures, accompagné d'une forte hausse du chiffre d'affaires qui a toutefois déçu Wall Street.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 10,65 milliards de dollars, soit 2,14 dollars par action alors que les analystes tablaient en moyenne sur 2,06 dollars.

Le chiffre d'affaires a progressé de 26% sur un an à 114,0 milliards de dollars, inférieur aux prévisions des analystes qui se situaient à 114,85 milliards de dollars en moyenne.

«Les résultats d'ExxonMobil reflètent sa performance opérationnelle de premier plan dans un contexte d'envolée du prix des matières premières», a commenté le président du conseil d'administration, Rex Tillerson, cité dans le communiqué.

Le bond du bénéfice découle de «prix plus élevés du pétrole et du gaz naturel, d'une hausse des marges de raffinages et d'une performance record de la division chimique», a-t-il ajouté.

M. Tillerson a également souligné que les dépenses d'investissement et d'exploration du groupe avaient augmenté de 14% sur un an à 7,8 milliards de dollars, alors que le géant énergétique «compte toujours investir entre 33 et 37 milliards de dollars par an au cours des cinq prochaines années pour développer de nouvelles sources d'approvisionnement en énergie».

La production d'équivalent pétrole du groupe a augmenté de 10% comparé au premier trimestre 2010, tirée par les projets gaziers au Qatar et «à la hausse de notre production de gaz non conventionnel».

Le groupe a par ailleurs généré des flux de trésorerie de 18,2 milliards de dollars au cours du trimestre sous revue, provenant des opérations et de 1,3 milliard de dollars de ventes d'actifs.