La paralysie de l'administration américaine, si elle se confirme, menace de bouleverser l'actualité économique la semaine prochaine aux États-Unis, où certains indicateurs économiques ne seraient pas publiés et les régulateurs de marchés fonctionneraient au ralenti.

La fermeture des services non-essentiels du gouvernement «ne constituerait pas une perturbation excessive (à l'activité économique, ndlr) si elle ne durait pas plus que quelques jours, ou une semaine ou deux», ont estimé les analystes du cabinet IHS Global Insight.

«Pour autant, nous ne recevrions pas les chiffres de la balance commerciale, des prix à la consommation et à la production, et des ventes de détails», ont-ils ajouté.

Toutes ces statistiques doivent être publiés par le département du Commerce.

De même, le département du Travail ne publierait pas, comme il le fait tous les jeudis, les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage. Même chose pour le Trésor avec les chiffres de l'exécution budgétaire et les flux de capitaux investis à long terme.

À l'inverse, la banque centrale (Fed) continuera de fonctionner, puisque ses ressources sont indépendantes du budget de l'Etat.

Son Livre beige, rapport de conjoncture devant servir de base aux travaux de sa prochaine réunion de politique monétaire (les 26 et 27 avril) devrait donc être publié mercredi comme prévu. La Fed devrait publier de la même façon les chiffres de la production industrielle de mars vendredi.

Confrontés à une actualité moins chargée que prévu, les marchés financiers se trouveraient aussi sous une surveillance allégée.

Des négociations de dernière minute se déroulaient vendredi à Washington entre démocrates et républicains, apparemment sans succès, pour tenter de trouver un accord au Congrès sur les dépenses publiques, et éviter ainsi la fermeture («shutdown») des services fédéraux à minuit.