Le Congrès américain a adopté, après un dernier vote au Sénat jeudi, la sixième loi de finances provisoire pour l'exercice budgétaire 2011, prolongeant la querelle entre démocrates et républicains au sujet des dépenses de l'État fédéral.

Le Sénat, où les démocrates sont majoritaires, a adopté jeudi par 87 voix contre 13 une prolongation de trois semaines, jusqu'au 8 avril, du financement de l'État fédéral.

La Chambre des représentants, où les républicains tiennent la majorité, avait adopté le texte mardi par 271 voix contre 158. La dernière loi de finances provisoire -d'une durée de deux semaines- court jusqu'au vendredi 18 mars.

Le texte doit maintenant être promulgué par le président Obama.

Sans vote du Congrès, les services non urgents de l'administration devraient fermer leurs portes.

La loi de finances provisoire est la sixième d'une série de prolongements à court terme adoptés depuis fin 2010 dans le cadre du financement de l'État fédéral pour l'exercice budgétaire 2011, qui se termine le 30 septembre.

Le texte prévoit six milliards de dollars d'économies par rapport au budget du président qui n'a jamais été adopté.

Les républicains ont remporté les élections législatives de novembre 2010 sur la promesse de limiter drastiquement les dépenses de l'État fédéral.

Mais lors des votes sur la loi de finances provisoire dans les deux chambres, les conservateurs ont dû faire face à des défections sur leur aile droite où les élus de la mouvance du «Tea Party» réclament des coupes budgétaires drastiques immédiatement.

Face à eux, les démocrates et le président Barack Obama souhaitent limiter les coupes sombres envisagées par leurs adversaires, notamment dans le financement de certaines mesures sociales et des aides à l'étranger.

Le président Obama avait indiqué vendredi dernier lors d'une conférence de presse que «les deux camps vont devoir se rencontrer et s'entendre sur un compromis pour des réductions budgétaires avisées, quelque part entre ce que voulaient les républicains et qui a maintenant été rejeté, et ce sur quoi les démocrates étaient d'accord et qui a déjà été rejeté».