Le président de la banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, a exhorté mercredi des élus du Congrès à agir dès maintenant pour réduire le déficit budgétaire afin de ne pas avoir à prendre plus tard des mesures «douloureuses» sous la pression des marchés.

«D'une manière ou d'une autre, des ajustements suffisants devront avoir lieu à un moment ou à un autre», a déclaré M. Bernanke lors d'une audition devant la Commission du budget de la Chambre des représentants.

«La question est de savoir si ces ajustements auront lieu dans le cadre d'un processus faisant la place aux délibérations et à la prudence (...) et donnant aux gens le temps de s'adapter» ou si «les ajustements budgétaires nécessaires seront pris comme une réponse rapide et douloureuse à une crise budgétaire menaçante ou réelle», a-t-il ajouté.

Revenant sur la conjoncture économique, M. Bernanke a tempéré très légèrement son pronostic concernant le chômage après le recul du taux de chômage officiel annoncé vendredi.

«Le taux de chômage va probablement rester élevé un certain temps», a déclaré M. Bernanke.

Les statistiques officielles publiées vendredi ont montré que le taux de chômage américain avait chuté contre toute attente en janvier, pour tomber à 9%, son plus bas niveau depuis avril 2009.

La veille de cette publication, M. Bernanke avait répété une formule régulièrement employée, selon laquelle la Fed prévoyait que le chômage resterait «obstinément» au-dessus du niveau correspondant à celui du plein emploi.

«Nous restons résolument déterminés à assurer la stabilité des prix», a déclaré par ailleurs M. Bernanke devant les élus, alors que persistent certaines inquiétudes de voir l'inflation bondir à terme hors de tout contrôle.

Certains économistes et élus sont convaincus que la Fed sème les graines d'une inflation galopante avec sa politique monétaire ultra-accommodante.

De plus, signe que les attentes d'inflation sont élevées, chaque émission de dette du Trésor américain indexée sur l'inflation est un énorme succès.