Les ventes de maisons individuelles neuves aux États-Unis sont tombées en 2010 à leur plus bas niveau depuis 1963 au moins, selon des chiffres publiés mercredi à Washington par le département du Commerce.

Il n'y a eu que 321 000 transactions portant sur ce type de biens en 2010, soit 14% de moins qu'en 2009, où l'indicateur du ministère avait déjà chuté de 22,7%, indiquent ces données.

Le ministère précise que les ventes de maisons neuves ont bondi de 17,5% en décembre par rapport à novembre (en données corrigées des variations saisonnières).

Son indicateur -publié depuis janvier 1963- est remonté pour le dernier mois de l'année à 329 000 transactions en rythme annualisé, soit bien plus que ne le pensaient les analystes, qui l'attendaient à 300 000, selon leur prévision médiane.

Malgré cela, il affichait une baisse de 7,6% en glissement annuel fin décembre.

Les ventes restent donc extrêmement déprimées. À titre comparatif, cet indicateur avait atteint un pic à 1,389 million de ventes en un an au mois de juillet 2005, avant le grand effondrement des prix du logement aux États-Unis qui allait propulser le pays et le monde dans la crise.

Malgré la baisse des ventes, le prix médian des transactions est remonté de 2,4% en 2010, pour s'établir à 221 900 dollars.

Les ventes de maisons neuves sont emblématiques du rêve américain de posséder son arpent de terre et son habitation.

Les temps sont durs pour les constructeurs, qui font face à la rude concurrence exercée par les ventes massives, à prix bradés, de logements saisis.

Ces saisies devraient se poursuivre, étant donné les difficultés financières rencontrées par des millions de ménages américains, ce qui pour les économistes demeure l'une des principales entraves au redressement des marchés du logement.

Celui-ci passe pour un facteur indispensable à l'avènement d'une reprise économique durable.