Le président américain Barack Obama demande à son homologue chinois Hu Jintao d'ajuster le cours du yuan, qui reste selon lui sous-évalué, et de permettre aux entreprises américaines de se battre à armes égales sur le marché chinois.

«J'ai dit au président Hu que nous nous félicitions de la souplesse accrue de la Chine en matière de changes», a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse commune avec M. Hu à la Maison Blanche.

Selon lui, la devise chinoise «reste sous évaluée et doit faire l'objet d'un nouvel ajustement» pour faire en sorte que Pékin ne bénéficie pas «d'un avantage indu» sur les marchés internationaux.

M. Obama s'est félicité que M. Hu se soit engagé à ce que les entreprises américaines ne fassent pas l'objet de discriminations lors de la passation de marchés publics en Chine.

«Je me félicite de sa disposition à prendre de nouvelles mesures pour combattre le vol de propriété intellectuelle», a ajouté le président américain à l'issue d'un sommet avec son homologue.

Aplanir les divergences

Plus tôt en journée, les deux dirigeants ont fait assaut de bonne volonté sur la façon d'aplanir leurs divergences commerciales, M. Obama disant son souhait de surmonter les «frictions» et de se débarrasser des «vieux stéréotypes».

Face à un aréopage d'entrepreneurs américains, M. Hu a pour sa part promis que son pays allait stimuler sa demande intérieure et sa consommation et salué «l'avenir prometteur» du commerce entre les États-Unis et la Chine.

Auparavant, Washington avait annoncé la signature par la Chine de contrats évalués à 45 milliards de dollars avec des entreprises américaines, dont une commande de 200 avions Boeing d'une valeur totale estimée à 19 milliards.

En soirée, les délégations se retrouveront pour un dîner d'État.

En deux ans de présidence Obama, seules deux visites d'Etat avaient jusqu'ici été organisées, en l'honneur de l'Inde et du Mexique. Celle de M. Hu se révèle riche en enjeux, Pékin étant devenu ces dernières années un concurrent, mais aussi un partenaire économique impossible à ignorer pour les Etats-Unis.

L'anémie de la reprise américaine contraste de façon frappante avec le dynamisme de la Chine, qui aurait enregistré une croissance de 10,3% de son produit intérieur brut (PIB) en 2010.

D'après l'AFP.