Il est «certainement possible» que la banque centrale des Etats-Unis (Fed) décide d'en faire plus pour lutter contre le chômage, a affirmé dimanche son président Ben Bernanke lors d'un entretien télévisé.

«C'est certainement possible», a indiqué M. Bernanke, interrogé par la chaîne américaine CBS sur l'éventualité que la Fed injecte dans le système financier davantage que les 600 milliards de dollars prévus pour la période entre novembre et juin.

«Cela dépend de l'efficacité du programme. Cela dépend de l'inflation. Et au final cela dépend de ce à quoi ressemblera l'économie», a-t-il ajouté.

L'entretien a été réalisé mardi, trois jours avant la publication des statistiques mensuelles du chômage montrant un bond du taux de chômage américain à 9,8% en novembre, après 9,6% les trois mois précédents.

M. Bernanke se montre très préoccupé par les difficultés de l'emploi.

«Le chômage est environ le même qu'il était mi-2009, quand l'économie a repris sa croissance. Donc c'est un sujet d'inquiétude important. Et il semble qu'au rythme actuel, cela pourrait prendre des années avant que le taux de chômage ne revienne à des niveaux plus normaux», a-t-il souligné.

Interrogé sur les inégalités, il s'est inquiété d'une «évolution très négative» pour les États-Unis et a encore parlé de l'emploi.

«Si vous êtes diplômé de l'université, le chômage est de 5%. Si vous avez un diplôme du secondaire, il est de 10% ou plus. C'est une très grande différence. Cela nous mène à une société inégale et une société qui n'a pas la cohésion que nous voudrions», a répondu M. Bernanke.