Le gendarme boursier américain, la SEC, étudie la possibilité d'imposer de nouvelles obligations aux sociétés pratiquant les échanges à haute fréquence, a déclaré sa présidente Mary Schapiro mercredi à Washington dans un discours devant des courtiers.

«Actuellement (...) les sociétés d'investissement ayant recours aux transactions à haute fréquence ne sont pas sujettes à grand chose en terme d'obligations», a expliqué Mary Schapiro, selon le texte de son discours remis à la presse.

Aucune obligation n'est faite à ces firmes de «protéger la stabilité du marché en assurant la continuité de prix raisonnables» ni de «se retenir d'exacerber la volatilité des prix», a précisé la présidente.

Les transactions à haute fréquence, qui s'exécutent en termes de millionième de secondes à l'aide d'ordinateurs sophistiqués, représentent la moitié des volumes échangés sur les marchés.

Elles sont dans le collimateur des autorités de régulation boursière depuis le krach éclair du 6 mai, jour où les indices avaient chuté de façon vertigineuse en quelques minutes avant de se reprendre.

«Nous allons étudier attentivement la question de savoir si ces sociétés devraient être soumises à une structure de régulation appropriée gouvernant des aspects clés de leur comportement sur les marchés, dont leurs stratégies de cotation et d'échanges», a indiqué Mary Schapiro.