L'assureur américain AIG, nationalisé à 80% au plus fort de la crise et sauvé d'une probable faillite grâce à l'injection massive de fonds gouvernementaux, est sur la bonne voie pour rembourser l'argent des contribuables, a affirmé mercredi Scott Alvarez, un membre de la Fed.

AIG «atteint les objectifs de remboursement fixés par la Réserve fédérale», «ils remboursent le prêt», a souligné M. Alvarez, membre du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), lors d'une audition sur le sauvetage d'AIG devant la Commission parlementaire de supervision de l'action gouvernementale.

AIG n'a «certainement pas demandé à recevoir plus d'aides gouvernementales, il n'a pas utilisé toutes» les lignes de crédit mises à sa disposition par la Fed, a-t-il ajouté.

Dans le texte de ses propos liminaires, le directeur général d'AIG, Robert Benmosche, a lui aussi rappelé que, grâce à la vente des filiales AIA et Alico, l'assureur devrait pouvoir rembourser les aides publiques.

AIG avait annoncé le 8 mars la vente de la filiale d'assurance-vie American Life Insurance Company (Alico) à l'assureur américain MetLife, pour 15,5 milliards de dollars, dont 6,8 milliards de dollars en numéraire et environ 8,7 milliards en titres MetLife, qui ne pourront être cédés qu'à partir de 2011.

Il avait annoncé une semaine avant la cession au britannique Prudential de ses activités asiatiques regroupées dans AIA pour 35,5 milliards de dollars, dont 25 milliards en numéraire et 10,5 milliards en actions Prudential.

«Une fois finalisées, (ces transactions) signifient qu'AIG sera en mesure de rembourser la Réserve fédérale de New York avec le numéraire, et de vendre les actions au fur et à mesure pour finir de rembourser le gouvernement», indique M. Benmosche dans le texte de son discours, mis en ligne à l'avance sur le site de la Commission.