La crise grecque pourrait ralentir la reprise aux États-Unis alors que celle-ci commence à devenir indépendante du soutien des autorités, a estimé vendredi Charles Plosser, un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed) «Le reprise économique des États-Unis pourrait être retardée par une nouvelle agitation sur les marchés financiers, et nous suivons de près les événements en Europe», a déclaré M. Plosser lors d'un discours dans le Delaware.

«Les événements récents en Grèce» sont un des facteurs risquant de peser sur l'évolution de l'économie américaine, a-t-il ajouté, selon le texte de son allocution transmis à la presse.

«L'inquiétude manifestée à propos de déficits budgétaires intenables à long terme à entraîné un abaissement des notes» attribuées à la capacité de la Grèce à rembourser ses dettes, et a laissé entrevoir «la possibilité d'une contagion à d'autres pays aux problèmes d'endettement similaires, comme le Portugal et l'Espagne, et peut-être à d'autres», a dit M. Plosser, président de l'antenne de la banque centrale à Philadelphie, dans le nord-est du pays.

L'économie américaine a commencé à se redresser pendant l'été après avoir subi sa récession la plus longue depuis 1945. Les indicateurs économiques témoignant de l'amélioration de la conjoncture se multiplient depuis plus d'un mois, même si les points de faiblesse ne manquent pas.

Ainsi le marché du travail reste-t-il faible, même si les chiffres officiels sur l'emploi publiés vendredi ont montré que les embauches nettes d'avril avaient été les plus fortes en un mois dans le pays depuis plus de quatre ans.

Pour M. Plosser, «la reprise commence à être indépendante» du soutien des autorités, mais la faiblesse de l'inflation permet à la banque centrale de maintenir son taux quasi nul en vigueur depuis la mi-décembre 2008 afin d'aider encore du mieux qu'elle peut l'économie face aux risques auxquels elle s'expose.