Le directeur général de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a reconnu vendredi lors de l'assemblée générale de la banque américaine qu'il y avait «un écart» entre la manière dont la firme se perçoit et celle dont elle est perçue par le grand public.

Dans ses remarques préliminaires, le directeur général Lloyd Blankfein a reconnu que les dernières semaines avaient «été difficiles et décevantes pour la firme», principalement parce que «la manière dont nous traitons nos clients» a été épinglée.

«Nous réalisons qu'il y a un écart entre la manière dont nous voyons notre firme et celle dont nous sommes perçus par le grand public», a-t-il ajouté devant quelque 300 actionnaires réunis dans une grande salle d'un immeuble du sud de Manhattan proche du siège social de la banque.

Le gendarme américain de la Bourse, la SEC, a lancé mi-avril une plainte contre Goldman Sachs, l'accusant d'avoir trompé des investisseurs en leur vendant des produits financiers risqués adossés à des prêts hypothécaires américains.

M. Blankfein a promis que sa banque allait entreprendre «un passage en revue général de la manière dont elle mène ses activités».

Aussitôt après, une actionnaire activiste d'apparence excentrique, Evelyn Davis, a été la première à prendre la parole, apostrophant sévèrement M. Blankfein.

«Ce qui fut une grande entreprise est devenu une honte. Si Hank était encore là, tout ça ne serait jamais arrivé», a-t-elle lancé en faisant référence à l'ancien secrétaire au Trésor et ex-patron de Goldman Sachs, Hank Paulson. «Lloyd, s'il vous reste un peu de dignité, êtes-vous prêt à remettre votre démission"?

«Je n'ai aucune intention de démissionner», a calmement répondu M. Blankfein.