Les adversaires du président américain Barack Obama au Sénat ont rejeté mardi pour la deuxième journée consécutive l'ouverture des débats sur la réforme de la régulation financière.

Comme lundi soir, le Sénat a rejeté la mesure.

Avec 57 voix contre 41, il manquait trois voix à la majorité démocrate pour pouvoir obtenir le début des débats sur le projet de loi destiné à éviter une réitération de la crise financière de 2008 dans le système financier américain.

Les démocrates comptaient sur les accusations de fraudes contre la banque d'affaires Goldman Sachs, pour leur donner un coup de pouce dans leur démarche de réforme. Ils espéraient que ces «comportements risqués» rejailliraient sur leurs adversaires républicains lors des élections de novembre.

Les républicains ont indiqué qu'ils soutenaient la mise en place de nouvelles règles pour Wall Street, mais qu'ils restaient opposés au projet de loi des démocrates tant qu'un compromis impliquant les deux partis n'aurait pas été atteint.

Lundi, une première tentative des démocrates de procéder à l'ouverture des débats a échoué pour les mêmes raisons. Le sénateur démocrate Ben Nelson a même voté avec les républicains.

Un autre vote devrait se tenir vendredi.

Le président Barack Obama a affirmé mardi que «les Américains méritent un débat honnête» sur la réforme financière, après ce revers au Sénat.

«Aujourd'hui, pour la deuxième fois en 24 heures, les républicains du Sénat ont bloqué à l'unanimité la tentative de commencer à débattre de la réforme. Je ne leur demande même pas de voter pour le projet de loi», a expliqué M. Obama lors d'un déplacement à Ottumwa (Iowa).

«C'est une chose de s'opposer à la réforme, mais s'opposer à parler de la réforme devant les Américains, ce n'est pas juste», a lancé le président.

«Les Américains méritent un débat honnête sur ce projet de loi», a encore dit M. Obama.