Une partie de bras de fer est engagée à New York entre les propriétaires d'immeubles et les concierges, véritables institutions dans la ville, qui menacent de se mettre en grève à la veille du renouvellement de leur contrat quadriennal.

Le syndicat représentant 90% des 30 000 concierges, porteurs et employés de 3500 immeubles essentiellement situés à Manhattan, mais aussi à Brooklyn et dans Queens, entame jeudi un dernier round de négociations avec le Comité consultatif des propriétaires, présidé par Howard Rothschild.

«Aucune hausse de salaire n'a été proposée, et le projet de nouveau contrat prévoit moins de jours de vacances, moins de jours de congé-maladie, et aucun plan de retraite pour les nouvelles embauches», a expliqué à l'AFP Matthew Nerzig, porte-parole du syndicat (32BJ).

Les propriétaires de leur côté veulent contrôler les coûts, le dernier contrat ayant été signé en 2006, en pleine période d'euphorie immobilière, dans un marché qui a depuis été durement frappé par la crise.

«Les dernières années ont été difficiles pour les propriétaires immobiliers, et nous ne voyons pas encore d'embellie à l'horizon. Le contrat signé en 2006 ne prévoyait pas ces difficultés et les négociations doivent tenir compte des réalités économiques de la ville», souligne de son côté Howard Rothschild dans un communiqué.

Le contrat actuel arrive à échéance à minuit le mardi 20 avril. «Aux termes du contrat signé en 2006, chaque concierge coûte à l'immeuble environ 70 000 dollars par an, souligne Howard Rothschild. Nos employés d'immeuble sont les mieux payés du pays», ajoute-t-il.

Les concierges des immeubles huppés de New York sont une véritable institution. Toujours en livrée, installés dans des halls d'entrée qui ressemblent à des réceptions d'hôtel, ils se chargent de contrôler les accès des visiteurs, d'enregistrer les livraisons, ou d'envoyer le personnel effectuer les réparations dans les appartements.