Les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont rechuté en janvier, mois marqué par de fortes intempéries, selon les chiffres publiés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).

L'indice mesurant ces promesses de ventes est redescendu à 90,4, soit 7,6% de moins qu'en décembre, quand l'indice s'était établi à 97,8 (chiffre révisé en forte hausse de 1,2 point).

La NAR indique dans un communiqué que les promesses de ventes ont été supérieures de 12,3% en janvier à ce qu'elles étaient un an plus tôt.

Elle explique le fort recul de janvier par rapport à décembre aux conditions météorologiques exceptionnellement difficiles dans l'Est du pays, et prévient que la poursuite du mauvais temps en février risque également d'avoir un impact sur ses prochaines statistiques.

«Les promesses de ventes de janvier, bien que supérieures à celles de l'an dernier, restent bien inférieures aux prévisions, qui tiennent compte du fait que de nombreux acheteurs potentiels sont encore éligibles au crédit d'impôt» accordé aux Américains achetant un logement pour la première fois, a souligné l'économiste en chef de la NAR, Lawrence Yun.

«De plus, le mauvais temps anormalement sévère et prolongé sur une grande partie des États-Unis a affecté les ventes en février», a-t-il prévenu, estimant néanmoins que ce facteur n'affecterait pas la tendance de fond du marché, qui est à l'amélioration.

«Nous aurons de mauvaises ventes à court terme, suivies vraisemblablement par un fort rebond des logements anciens en avril, mai et juin», a-t-il ajouté.

«La vraie question, ce sera le deuxième semestre. S'il y a suffisamment de création d'emplois, l'immobilier peut continuer à se reprendre de lui-même avec des prix stables ou en hausse modeste, car le nombre de logements invendus est en diminution».

Mais pour Ian Shepherdson, du centre de recherche High Frequency Economics, ces chiffres sont «décevants». «Nous espérions une poursuite de l'amélioration (...) en partant du principe que le crédit d'impôt, prolongé et étendu, commence à soutenir la demande», a estimé l'économiste.