Les deux plus importants membres de la commission Bancaire du Sénat américain ont apporté samedi leur soutien au patron contesté de la banque centrale (Fed) et se sont déclarés confiants qu'il serait reconduit à son poste pour un second mandat.

«Nous sommes très confiants dans le fait que le président (de la Fed) Ben Bernanke sera confirmé pour un second mandat par le Sénat», ont affirmé le président de la commission, le démocrate Christopher Dodd, et le principal républicain qui y siège, Judd Gregg.

«M. Bernanke a fait un excellent travail pour répondre à l'une des crises financières les plus graves que notre pays ait jamais connue», ont-ils ajouté dans un communiqué commun. «Nous soutenons sa nomination parce qu'il est le bon dirigeant pour piloter la Réserve fédérale dans cette économie en pleine reprise».

Le mandat de quatre ans de Ben Bernanke, qui avait été nommé à ce poste par le président George W. Bush, s'achève le 31 janvier. Il a été reconduit dans ses fonctions par Barack Obama mais cette nomination doit être confirmée par le Sénat.

Le vote du Sénat apparaissait incertain en fin de semaine, ce qui a contribué à une nouvelle baisse de Wall Street.

Deux sénateurs, appartenant pourtant à la majorité démocrate, Barbara Boxer et Russ Feingold, ont annoncé vendredi qu'ils s'opposeraient à une reconduction de M. Bernanke à la tête de la Réserve fédérale.

La Maison Blanche avait aussitôt renouvelé son soutien à Ben Bernanke. «Le président a pleinement confiance dans ce que le président Bernanke a fait pour empêcher notre économie de sombrer» après la crise économique et financière de 2007, avait affirmé vendredi un porte-parole de la présidence, Bill Burton.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, avait assuré vendredi qu'il allait «voter pour la confirmation» de M. Bernanke, mais avait souligné que son soutien n'était «pas inconditionnel».

Un rejet par le Sénat de la candidature de M. Bernanke serait un énorme revers pour le président Barack Obama, qui a déjà été affaibli cette semaine par la perte du siège de sénateur tenu pendant près d'un demi-siècle par Ted Kennedy, figure historique du parti démocrate.

Cette défaite a privé les démocrates de la majorité de 60 sièges dont M. Bernanke a besoin pour voir sa nomination confirmée par la chambre haute du Congrès.