Le froid intense qui sévit en Floride pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur le prix de certains fruits et légumes. Déjà, on peut prédire que le prix du jus d'orange augmentera prochainement.

Hier, le contrat à terme du jus d'orange du mois de janvier est passé à 141,60 cents US la livre à la Bourse de New York, en hausse de 2,2%.

Cette augmentation suivait celle de la veille (7,8%) pour un total combiné de 10,2% en deux jours.

Un contrat à terme est un titre boursier qui détermine le prix d'un produit à être livré dans plusieurs semaines. La hausse du cours du jus d'orange est affectée par le gel en Floride, qui aura pour effet de réduire la production d'oranges.

Aux États-Unis le service météorologique national a lancé un avertissement de gel dans certains secteurs de la Floride, incluant Orlando. Le mercure pourrait descendre à -3 degrés Celsius, battant le record de 1999 (-1).

Le Québec importe de la Floride des oranges, mais également des fraises, de la laitue Iceberg et des haricots, notamment. Depuis le début de décembre, le prix des contrats à terme du jus d'orange a augmenté de 18%. En plus du gel, le prix du jus, comme celui de plusieurs denrées, est influencé à la hausse par la reprise économique.

À la Fruiterie 440, de Laval, l'impact du gel en Floride ne s'est pas encore fait sentir. «Les prix n'ont pas encore augmenté. Pas cette semaine. Mais peut-être la semaine prochaine. Et ça peut monter vite, vous savez», nous a dit Antoni, gérant du magasin.

Selon l'économiste Maurice Marchon, de HEC Montréal, il ne faut pas trop s'inquiéter pour la facture d'épicerie hebdomadaire.

«De nos jours, l'impact d'un gel en Floride est plus modeste, car il y a une plus grande diversité de sources d'approvisionnement pour les fruits et légumes», a expliqué M. Marchon, qui donne l'exemple du Maroc, du Chili ou même de l'Afrique du Sud.

Par ailleurs, certains météorologues américains croient que le froid pourrait aussi avoir un impact sur la récolte de blé de l'été prochain. C'est que les terres des états du centre des États-Unis ont reçu relativement peu de neige, qui isole normalement les germes du froid.